Cette semaine, dans notre troisième article sur l’immobilier infecté par le Coronavirus Covid-19, nous traitons du futur du marché immobilier et de l’impact du confinement secteur par secteur.
Le marché immobilier devra faire sa « Révolution » et s’adapter. De nouveaux marchés vont se développer, d’autres sont appelés à disparaître, et les professionnels devront innover.
Révolution : transformation soudaine et radicale
Nous sommes dans une crise qui va durer et notre vie, nos habitudes, nos modes de consommation devront évoluer. Le confinement s’est avéré beaucoup plus vivable en Province que dans les grandes métropoles. Il n’est pas permanent mais il imprimera nos futurs modes de vie. Nos nouveaux besoins d’espaces conjugué à l’accélération opportune du télétravail pourraient amener certains citadins à opter pour un immobilier vert et plus spacieux.
Il y a deux semaines, dans l’article « L’Immobilier infecté par le Coronavirus Covid-19 – (1) Les acheteurs et les vendeurs » nous avons traité de la situation des acheteurs, qui seront moins nombreux, et des vendeurs, qui seront beaucoup plus nombreux.
La semaine dernière, le second article « L’Immobilier infecté par le Coronavirus – (2) Les professionnels du secteur et les prix » traitait des professionnels du secteur de l’immobilier – les banquiers, les promoteurs, les artisans et les constructeurs, les agents immobiliers – et du niveau des prix et des volumes de transactions pour 2020 et 2021.
Une crise sanitaire et économique qui va révolutionner le marché immobilier
Que ce soit dans outils liés au télétravail qui va encore progresser dans les mois et années à venir que pour les précautions sanitaires, toutes les solutions « à distance » n’ont jamais autant été utiles et vont progressivement s’installer comme les standards et non plus comme des accessoires.
Le passage au numérique est une obligation, pas une option
L’une des leçons les plus évidentes de la crise est la nécessité de miser sur la technologie. Le coronavirus est à l’origine d’une transformation numérique dont le secteur parle depuis des années, mais que de nombreuses agences immobilières n’ont pas encore achevé ou même débuté.
- Le télétravail déjà instauré pendant le confinement par les agences immobilières va se poursuivre
- Les opérations commerciales par mails ou messageries, type WhatsApp, seront de plus en plus fréquentes
- Pour attirer les clients, ce n’est plus la devanture physique de l’agence qui primera, mais son site Web et sa capacité à attirer des prospects et à les transformer en clients potentiels. Ce qui comptera aujourd’hui pour une agence, c’est un référencement parfaitement géré, une présence efficace dans les réseaux sociaux et les médias en ligne, un blog attractif et une politique de gestion de contenu attrayante.
- Les équipes de vente peuvent se rencontrer et échanger lors de réunions virtuelles.
- Les agents immobiliers vont généraliser les vidéoconférences avec leurs clients.
- Les visites des biens seront de plus en plus virtuelles et de moins en moins physiques au moins dans la partie pré-sélection des biens
- Grâce aux visites en réalité virtuelle, l’acheteur potentiel pourra sélectionner les biens qu’il voudra visiter ; cela lui évitera la majorité des déplacements
- Avant une visite physique, les acheteurs seront filtrés par l’agence immobilière en leur présentant des biens en visite virtuelle, mais aussi sur des critères de financement par exemple (ce qui veut dire une étude plus approfondie du dossier bancaire des acheteurs)
- Evidemment, la visite physique sera toujours obligatoire avant la décision finale
- Les compromis de vente pourront être signés à distance en utilisant les signatures électroniques certifiées
D’autres activités connexes de l’immobilier sont aussi concernées. Par exemple, les notaires qui disposent de la faculté de procéder à la signature d’un acte authentique de vente électronique à distance ; le recours à ce procédé nécessite au préalable que les parties signent des procurations électroniques. Les banques aussi qui peuvent étudier les dossiers de financement de leurs clients sans la nécessité de leur présence physique, mais par le simple envoi des pièces demandées
Le contact physique sera néanmoins obligatoire. Les grands réseaux d’agences immobilières, les banques et les cabinets notariés sont déjà prêts : gel à l’accueil, masques distribués (et gants pour les visites), vitres en plexiglas, réorganisation des espaces de bureaux pour augmenter la distance entre les postes de travail et avec les clients, stylos désinfectés pour signer, etc. Pour les petites agences immobilières de quartier, cela sera plus difficile.
Pour vos recherches à l’étranger, passez par un Conseiller Immobilier
Si vous envisagez un achat à l’étranger, le passage par un conseiller immobilier sera une obligation : il recherchera pour vous le bien que vous souhaitez, il sera votre correspondant avec l’agence et éventuellement la banque locale, et il pourra même vous représenter chez le notaire pour la signature du contrat de vente. En Espagne, c’est notre métier, n’hésitez pas à nous contacter par mail à espagnimmo@yahoo.com
De nouvelles préférences en matière de logement
Le marché immobilier résidentiel va se transformer. Pour leurs logements, les ménages vont désormais intégrer à leur cahier des charges deux impératifs : davantage privilégier les possibilités de « vie à l’extérieur », à travers l’usage d’une terrasse ou d’un jardin, et la possibilité d’avoir un espace professionnel, pour le télétravail.
La demande en espace et le télétravail pourront les inciter à s’éloigner des centres-villes pour mieux concilier équilibre de vie professionnelle et personnelle. Comme l’on fait 17 % des Franciliens qui ont quitté leur résidence pour rejoindre des lieux de confinement plus grands et dotés d’espaces verts.
Une crise urbaine et l’arrêt de la gentrification
Les prix dans les centres-villes des grandes agglomérations (Paris, Londres, Barcelone, etc.) étaient très élevés en raison d’une forte préférence pour la vie en ville. Les propriétaires du troisième millénaire aimaient la proximité culturelle et le divertissement social. Un logement plus petit n’était pas un problème si vous y dormiez principalement. C’est ce qu’on a appelé la gentrification. Un phénomène de transformations de quartiers populaires dues à l’arrivée de catégories sociales plus favorisées qui réhabilitent certains logements et importent des modes de vie et de consommation différents.
Changement de vision depuis le Grand Confinement, car les bars et les lieux culturels fermés, et la distanciation sociale seront probablement là pendant très longtemps, et les gens commenceront à aspirer à plus d’espace. Pour le même prix, plutôt que d’avoir un petit appartement en ville, certains choisiront d’acheter une maison en périphérie ou même plus loin encore. La crise sanitaire pourrait être la revanche immobilière des villes moyennes et des campagnes. L’exode urbain (à l’opposé de l’exode rural du 19ème siècle) va détruire certains marchés immobiliers des hypercentres…
Le nouveau marché immobilier : de l’espace et du vert !
Une tendance lourde que le confinement a révélé est la nouvelle façon d’imaginer le type de logement dans lequel nous voulons vivre. Après ces semaines d’enfermement, de nombreux propriétaires et locataires ont découvert que leur logement ne correspondait pas du tout à cette nouvelle situation. Des critères, qui existaient déjà, telles que la lumière naturelle, des espaces plus vastes, une vue dégagée, une grande terrasse et un jardin sont désormais la priorité.
De nombreux acheteurs (notamment parmi les jeunes), intéressés jusqu’à présent par la vie en centre-ville de grandes métropoles, remettent en cause leur choix et modifient leurs recherches. Ils se tournent dorénavant vers des logements situés dans des villes moyennes, en périphérie ou même à la campagne (à condition d’avoir une bonne connexion internet !), également encouragés par des prix plus bas et la possibilité de continuer à travailler à distance dans leurs entreprises.
Des études suggèrent que les logements situés dans les villes proches des grandes agglomérations, ou qui se trouvent dans des endroits privilégiés des villes, et ceux qui offrent une bonne vue, un jardin ou une terrasse sont ceux qui supporteront le mieux la crise et pourraient même se réévaluer en fonction d’une augmentation prévisible de la demande.
Le télétravail facilitera cet exode urbain
L’expérience de « travail forcé de masse à domicile » pendant le confinement affectera le marché immobilier.
De grandes entreprises ont fait le constat que le fait de laisser des travailleurs qualifiés travailler à domicile permettait d’accroître la productivité et de réduire les coûts d’exploitation, en particulier par la réduction :
- Des surfaces de bureaux et des espaces de travail, et des consommations associées, énergie en particulier
- Des déplacements professionnels par la généralisation de la visioconférence.
- De la « réunionnite » et des « temps perdus »
C’est le cas du constructeur automobile PSA (9ème constructeur mondial et 3ème en Europe) qui fait désormais du télétravail la règle, et non pas l’exception. Cela concernera les emplois des activités non reliées directement à la production, environ 80.000 salariés sur un total de 200.000 dans le monde.
Il y a aussi des avantages pour les employés avec un gain de temps et d’argent sur les transports, une disponibilité accrue pour sa famille et ses enfants, et la possibilité d’avoir un espace de vie et de travail plus agréable en dehors des grandes agglomérations pour souvent moins cher. Ainsi les trois-quarts des télétravailleurs français souhaitent continuer après la crise, de manière régulière ou ponctuelle.
Par contre il faudra compenser la perte de lien social avec ses collègues par une hausse du lien social dans son environnement local (associatif ou autre).
L’impact de ce type de mesures sera double sur le marché immobilier :
- D’abord pour le secteur résidentiel, cela modifiera la demande de logements car les travailleurs chercheront à investir dans des logements plus grands, et dans des zones plus agréables à vivre. Cela pourrait contribuer :
- À détendre un peu les secteurs où les marchés immobiliers sont très tendus (les grandes villes) et en manque d’offres par rapport à la demande
- À revitaliser des zones moins dynamiques où les prix des logements sont plus abordables
- Le marché de l’immobilier devra aussi s’adapter à une baisse de la demande d’espaces de bureaux.
Une offre locative plus traditionnelle plutôt que la location touristique
Le ralentissement de l’arrivée des touristes et l’incertitude quant à la durée de cette situation obligent les propriétaires de locatif touristique à chercher d’autres formules pour atténuer les effets de cette crise. Depuis quelques années déjà, nombreux étaient ceux qui envisageaient déjà de réorienter l’utilisation de leur logement touristique vers des locations classiques, moins pénalisées fiscalement et beaucoup plus simple et moins chères à gérer, et la situation actuelle va accélérer cette tendance.
En Espagne, par exemple, de nombreux propriétaires de logements touristiques opteront pour des locations temporaires comme mesure de « survie » pour couvrir les frais d’hypothèque et les coûts de l’appartement. Ils proposeront alors des contrats de six mois à un an, dans de très bons endroits et à des prix très compétitifs pour séduire des travailleurs étrangers déplacés en Espagne ou des étudiants.
Le principal opérateur mondial de location touristique, Airbnb, finalise le licenciement de près de 1.900 salariés, soit le quart de ses employés. L’activité de la société a été fortement touchée par la crise de la covid-19 et elle annonce des revenus en 2020 inférieurs de moitié à ceux de 2019.
L’extension de cette nouvelle offre locative entraînera automatiquement une baisse des prix des loyers dans les mois à venir sur le marché immobilier résidentiel, une bonne nouvelle pour les locataires. Ce qui incitera encore plus à ne pas acheter dans l’immédiat !
Les marchés
Cette crise marquera profondément le marché immobilier. Ce que nous pensions indispensable hier sera inutile demain. Et ce qui était abandonné hier prendra de la valeur aujourd’hui.
Certains secteurs seront sinistrés, comme l’immobilier de bureaux et l’hôtellerie, les autres devront s’adapter, comme les commerces ou le marché résidentiel, et d’autres se développeront, comme le secteur logistique ou industriel.
L’immobilier de bureaux à la dérive !
L’immobilier de bureaux était de loin la locomotive du secteur de l’immobilier d’entreprise ces dernières années. Aujourd’hui, il en deviendra le boulet ! Le secteur des bureaux qui était le secteur où il fallait investir est maintenant le secteur qu’il faut abandonner.
L’immobilier de bureaux était le secteur le plus important de l’immobilier d’entreprise avant le « Grand Confinement » et de très loin : il représentait 47% des investissements immobiliers professionnels en Europe en 2019 avec 132 milliards d’euros. En France, c’était plus de la moitié des investissements.
Depuis des décennies, la demande toujours croissante en bureaux a fait monter les prix. Ce qui a rendu financièrement viable le fait de payer plus cher pour des terrains à construire et de dépenser plus pour construire des « palais d’entreprise » avec des salles de sport, des bars à sushis et des casiers à vélos !
Avec le confinement et le télétravail ayant fait ses preuves, l’immobilier de bureaux est en passe de connaître une longue période de déclin.
Le télétravail impactera l’immobilier de bureaux
Nous avons vu que le télétravail va devenir la norme pour beaucoup de très grosses entreprises, mais pour les plus petites aussi. Tout à coup, ce qui semblait un outil indispensable à savoir des locaux calibrés pour une présence régulière d’effectifs est apparu comme nettement plus accessoire.
De plus chaque gouvernement a mis en place un protocole de déconfinement que devront respecter les entreprises. Ainsi, par exemple chaque salarié devra pouvoir évoluer dans un minimum de 4 m2 dans tous les lieux de l’entreprise (open space, couloirs, cantine, cafétéria…).
Les marchés innovants en bureaux, les espaces urbains de coworking ou de coliving, seront les premiers impactés : ces nouvelles normes sanitaires de distanciation et de protection (notamment l’espace minimum requis mais aussi l’abandon d’une partie des services mutualisés) rendront le modèle inviable économiquement. Et pas sûr que le demande soit toujours aussi importante.
Les entreprises vont se défaire d’une partie de leur parc immobilier existant pour deux raisons : l’inutilité d’avoir des espaces vides (par la généralisation du télétravail), et pour certaines un besoin de trésorerie qui pourrait être tout ou partiellement compensé par une vente ou une économie en diminuant les surfaces louées.
Les niveaux d’occupation et les surfaces d’espaces de bureaux diminueront donc à court terme. Avec la baisse de la demande, les prix suivront et les bâtiments qui sont en cours de construction pourraient ne pas avoir de locataires quand ils seront terminés ! Ce qui a déjà un impact direct sur les futurs programmes d’investissements à venir dans l’immobilier de bureaux… qui vont « rester dans les cartons » !
Les grands propriétaires et gestionnaires du marché immobilier, comme les SCPI et SIIC françaises, les SOCIMI espagnoles et les REIT britanniques et américains risquent de souffrir, et certains disparaîtront.
Réimaginer l’immobilier de bureau
Pour respecter les règles de distanciation sociale, l’immobilier d’entreprise restant va devoir se réinventer. Les entreprises devront redimensionner leurs espaces et repenser leur stratégie immobilière. En particulier, l’entreprise devra maîtriser l’occupation de ses locaux pour limiter les risques de contagion.
Une reconfiguration où les outils numériques seront essentiels : des capteurs de mouvements pour les portes automatiques à l’identification de bruits « alerte » (toux ou éternuement par exemple) en passant par les commandes vocales, les capteurs de densité de personnes dans les locaux (impossibilité d’accéder à un local s’il y a déjà trop de monde), les appareils de mesure de températures, etc. Les systèmes de climatisation et de ventilation seront aussi à contrôler. La circulation dans les bâtiments sera repensée, et l’utilisation des escaliers encouragée. Bienvenue dans le « nouveau monde » du travail !
Migration du résidentiel
Nous avons largement abordé le secteur de l’immobilier résidentiel et son évolution dans nos deux articles précédents « L’Immobilier infecté par le Coronavirus Covid-19 – (1) Les acheteurs et les vendeurs » et « L’Immobilier infecté par le Coronavirus – (2) Les professionnels du secteur et les prix ».
Un résumé
- Moins d’acheteurs (méfiance, perte de revenus, crédit bancaire resserré, etc.)
- Ils attendront une baisse des prix (ce sont eux qui feront les prix).
- Ils privilégieront des biens plus spacieux (et plus verts) en périphérie des grandes villes, dans les villes moyennes ou même à la campagne (« l’exode urbain »), phénomène favorisé par e télétravail.
- Le marché de l’investissement locatif touristique va s’effondrer.
- Des vendeurs plus nombreux, les habituels auxquels viendront s’ajouter ceux concernés par l’un ou plusieurs des 4 D : Dettes, Décès, Divorce, Déménagement.
- Le prix des loyers va baisser surtout dans les hypercentres : baisse des revenus, arrivée des logements touristiques sur les marchés locatifs classiques, baisse des prix à l’achat.
- Des banques qui augmentent les taux et resserrent les conditions de crédit
- Des professionnels en grande difficulté (promoteurs, constructeurs, architectes, agences immobilières, etc.)
- Globalement, une demande inférieure à l’offre qui génère une baisse des transactions de 20 à 30% en 2020, et une baisse des prix de 15 à 20% d’ici la fin l’année.
Quels vont être les biens recherchés ?
Il y aura un nouveau critère d’acquisition après le confinement : à l’heure de choisir leur bien, les acheteurs le projetteront comme un espace où ils devront peut-être y vivre … de nouveaux confinements ! On évitera donc par exemple les petites résidences principales sans terrasse et sans vue des centres-villes, les rez-de-chaussée, les appartements intérieurs, les résidences secondaires trop lointaines à l’étranger. D’autres biens seront au contraire plus recherchés :
- Les villas et maisons spacieuses avec jardin en périphérie des grandes villes, dans les villes de province ou à la campagne, et qui offrent plus d’espace de vie et des espaces verts pour des budgets moins élevés que des logements dans l’hypercentre.
- En poussant à l’extrême le développement du télétravail, il peut y avoir des professionnels étrangers qui vont changer complètement de résidences principales, beaucoup plus intéressés par la villa de 250 m2 avec jardin et piscine sur le littoral espagnol, avec vue sur la Mer Méditerranée qui coûtera beaucoup moins cher que leur appartement de 100 m2 à Paris, Londres ou Berlin (sans compter les avantages climatiques, économiques et gastronomiques, et autres).
- La gentrification deviendra exode urbainavec la recherche de la résidence secondaire à la campagne, la ferme en Normandie ou l’hacienda en Espagne.
- Les grands appartements avec vue dégagée et/ou terrasse ou balcon seront aussi très demandés, avec une prime pour les derniers étages avec terrasse sur le toit et les penthouses.
Les investisseurs qui ont du cash pourront faire de très bonnes affaires et bénéficier de la baisse des prix du marchés pour acheter des biens comme ceux cités en dessous de leur valorisation habituelle. Le marché immobilier est une opportunité d’achat en période de récession … à condition d’être bien conseillé !
En tant que Conseiller Immobilier, nous pouvons vous assister dans vos démarches d’acquisition d’un bien immobilier Espagne : nous recherchons le bien que vous souhaitez, nous le contrôlons administrativement et juridiquement (ce que ne fait pas le notaire en Espagne), nous le négocions pour vous, nous sommes votre correspondant avec le propriétaire et l’agence, nous vous assistons pendant toute la procédure et nous pouvons même vous représenter chez le notaire pour la signature du contrat de vente. Avec nous, vous gagnerez du temps, de l’argent et vous serez en sécurité. C’est notre métier, n’hésitez pas à nous contacter par mail à espagnimmo@yahoo.com
Des espaces commerciaux soldés
Le confinement aura un impact majeur sur l’immobilier commercial, le second secteur européen en investissement d’entreprise en 2019 (15% des investissements avec 43 milliards d’euros). Les commerces non alimentaires et les centres commerciaux, les cinémas, les théâtres, les casinos, etc. subissent une perte sèche pendant le confinement. Et ils subiront une réduction importante de leur activité après le confinement pour cause de mesures sanitaires drastiques. Par exemple, les contraintes de distanciation imposeront des densités de clients réduites, l’utilisation systématique des masques et de gel désinfectant et un nettoyage systématique des espaces et des produits touchés par ces clients, voire le retrait de ces produits de la vente dans le cas des vêtements. Il y a aussi à revoir les systèmes de climatisation… bientôt l’été en Europe !
Même si les centres commerciaux sont sécurisés et si la confiance revient, les achats en ligne privilégiés pendant le confinement continueront à être préférés par de nombreux consommateurs. En Chine, on estime qu’à peine 30 à 40% des clients sont de retour dans les centres commerciaux.
Cette situation entraînera de nombreuses faillites et une baisse des investissements dans les locaux commerciaux. La plupart des futurs investissements immobiliers commerciaux seront suspendus ou annulés.
Les surfaces vacantes ne trouveront plus preneurs et les panneaux « bail à céder » vont fleurir sur les vitrines. Les prix des loyers commerciaux seront nettement revus à la baisse d’au minimum 30%, voire plus dans certaines zones.
Le secteur hôtelier sinistré
Le secteur hôtelier est sans doute le secteur le plus impacté par la pandémie et le confinement. Il représentait 8% des investissements immobiliers en Europe en 2019. Plus aucun investissement ne sera fait en 2020 dans ce secteur et il est probable que 2021 soit aussi impacté.
Les hôtels, les villages de vacances, les campings, les bars et restaurants sont les entreprises qui resteront le plus longtemps totalement ou partiellement fermées, et ils ne pourront pas fonctionner normalement pour de multiples raisons même lorsqu’ils seront ouverts : fermetures des frontières, trafic aérien marginal, croisières annulées, arrêt prolongé de toute activité touristique et professionnelle (foires, salons, séminaires, événementiel), arrêt des visites et des activités de loisirs et culturelles. La clientèle locale sera loin d’être suffisante pour compenser le manque à gagner.
Le secteur hôtelier, et touristique en général, ne pourra revenir à une certaine normalité qu’après la découverte et l’administration d’un vaccin.
L’immobilier industriel et logistique résistera
Le secteur immobilier industriel et logistique (14% des investissements immobiliers en Europe en 2019) devrait mieux résister à la crise, peut-être plus le logistique que l’industriel.
Le confinement a renforcé l’intérêt du e-commerce et les plateformes logistiques et entrepôts sortiront gagnants de cette crise. D’autant plus que l’accès aux commerces classiques sera limité et contrôlé. Les habitudes de consommation prises pendant cette période de confinement perdureront pour une grande partie de la population. Les unités de stockage et les outils de livraison sont donc appelés à augmenter.
L’évolution de l’immobilier industriel sera dépendant de deux facteurs à effets opposés. Le positif est la relocalisation d’une partie de la production industrielle qui était partie hors d’Europe, et donc la création de nouvelles unités industrielles. En négatif, des tendances qui étaient déjà là avant le coronavirus mais qui pourraient s’accélérer, notamment la baisse de la demande automobile qui impacte toute la filière et en particulier les unités de production.
Un futur immobilier à reconstruire
Le futur dans l’immobilier sera un mélange d’interventionnisme public et d’innovation, d’adaptation. Mais il dépendra avant tout de ce que « décidera » le Covid-19 dans les mois et années à venir !
Un programme de relance publique ?
Après un conflit ou une récession, les politiques classiques de relance publique comportent un volet de soutien à la construction, permettant une création rapide d’emplois, de nouvelles recettes fiscales tout en répondant à un besoin social (notamment pour les mal-logés ou les faibles revenus)
Aujourd’hui, le contexte est différent : la puissance publique doit d’abord assurer des conditions de vie minimales à tous (aides exceptionnelles accordées et/ou mesures de chômage partiel), remettre à niveau des secteurs publics comme la santé, et soutenir des pans entiers d’activité qui menacent de s’effondrer comme le tourisme, l’aéronautique ou l’industrie automobile. Le marché immobilier est secondaire.
Dans le secteur du bâtiment, il sera surtout important de garantir l’achèvement des chantiers en cours (par exemple en France, le projet de Grand Paris ou les Jeux Olympiques).
Il pourrait y avoir aussi un grand programme de construction de nouveaux logements sociaux qui permettrait aux familles atteintes par la crise économique majeure à venir d’accéder à des loyers raisonnables.
La nécessité de repenser l’architecture et l’urbanisme
Les architectes et les aménageurs devront réimaginer ce qu’est un logement, un espace de travail, un commerce, et même une ville et comment on y vit. Pour des raisons sanitaires, on ne vivra plus comme hier : des contraintes vont s’imposer, de nouvelles normes vont se mettre en place, mais aussi de nouveaux comportements vont émerger et de nouvelles envies vont naître.
Le marché immobilier doit s’adapter. Tous les nouveaux projets résidentiels, d’immobilier de bureaux ou commerciaux devront intégrer ces nouvelles contraintes sanitaires. Avec le développement du télétravail, faire des bureaux dans des logements sera le premier défi à relever.
Le réaménagement de l’espace urbain est aussi important. On doit offrir plus d’espaces, en particulier naturels à chaque citadin. Chaque année en Europe, les particules fines et le dioxyde d’azote (NO2) sont la cause de plus de 400 000 morts prématurées, selon l’Agence européenne de l’environnement. Et ce sont les mêmes personnes atteintes aujourd’hui par le Covid-19, des personnes âgées ou des personnes à risque. Il est temps de verdir nos villes et d’y limiter la circulation automobile : les rues piétonnes, les avenues transformées en jardin, les toits verts doivent devenir la norme.
C’est le COVID-19 qui commande
Aujourd’hui, tous les secteurs d’activité, y compris et surtout l’immobilier, sont soumis à l’évolution de la pandémie. Celle-ci peut varier de multiples manières, les deux extrêmes étant :
- Le virus « disparaît » cet été ou nous trouvons très rapidement (en juin) un traitement qui réduit le nombre d’hospitalisation et de décès, et un vaccin début 2021 ; il n’y a pas de seconde crise sanitaire et donc pas de nouveau confinement
- La reprise économique sera alors plus rapide et le marché immobilier pourra repartir dès 2021, même s’il n’atteindra pas les niveaux des dernières années avant 2023 ou 2024
- Nous ne trouvons pas de traitement efficace, il y a d’autres confinements, et le vaccin n’est pas disponible avant fin 2021 (une fois trouvé, il faudra ensuite le produire et l’administrer à des milliards de personnes)
- La crise économique s’aggrave provoquant un chômage de masse et une baisse de revenus généralisée, le marché immobilier s’effondre durablement en volume et en valeur
Mais revenons à l’origine de ce virus, en Chine. L’idéogramme chinois pour le mot « crise » combine les deux autres idéogrammes « danger » et « opportunité ». C’est exactement la leçon que nous donne le Covid-19 : de ce danger créons des opportunités !
Conseiller Immobilier en Espagne, nous sommes à votre service
L’immobilier est une opportunité d’achat en période de récession … à condition d’être bien conseillé !
A l’intérieur de l’Europe, c’est sans doute en Espagne qu’il y aura le plus d’offres et que les prix baisseront le plus. Et il n’y aura pas besoin d’attendre septembre ou décembre pour faire de très belles affaires, encore faut-il le savoir et être là.
Nous pouvons être votre Conseiller Immobilier pour votre futur investissement en Espagne.
En tant que Conseiller Immobilier, nous vous accompagnons depuis la définition de votre projet jusqu’à la signature du contrat de vente chez le notaire, et même au-delà. En passant par la demande de financement auprès des banques, la recherche de biens immobiliers, la négociation des prix, les contrôles administratifs et juridiques, le choix du notaire, l’accompagnement contractuel de l’achat, etc.
Nous vous apportons l’expérience, l’écoute, le conseil et la disponibilité nécessaires d’un professionnel de l’immobilier pour la recherche et l’achat d’un bien immobilier en Espagne au meilleur prix et en toute sécurité.
Nous sommes le partenaire exclusif de l’acheteur, votre partenaire de confiance qui vous fera gagner beaucoup de temps et d’argent ! Et qui vous évitera les « prises de tête ».
Nous nous adressons en priorité aux acquéreurs, particuliers ou professionnels francophones, ne pouvant pas ou n’ayant pas le temps de prospecter et de visiter, n’habitant pas sur place, ne parlant pas espagnol, n’ayant pas confiance dans les agences locales ou méconnaissant le droit immobilier espagnol. En tant que Conseiller Immobilier, nous leur proposons notre expertise. Nous visitons, contrôlons et sélectionnons des biens immobiliers qui correspondent aux désirs de nos clients francophones qu’ils soient français, suisses, belges, canadiens, … Nous montons le dossier de prêt bancaire et nous négocions le prix d’acquisition avec le vendeur. Enfin, nous accompagnons l’acheteur dans toutes ses démarches juridiques, administratives, financières et contractuelles. Et, si le client le souhaite, nous pouvons aussi gérer les prestations ou les travaux liés au logement, une fois l’achat réalisé.
Notre rôle est complémentaire de celui des agences immobilières. Notre accompagnement permet une négociation « équilibrée ». L’agent immobilier défendra les intérêts de son client, le vendeur. Alors que nous défendons exclusivement les intérêts de l’acheteur sans aucun conflit d’intérêts avec le vendeur. A la différence de l’agent immobilier rémunéré par le vendeur. Ne pas avoir de conseiller immobilier, c’est comme « aller à un procès sans avocat et négocier avec l’avocat de la partie adverse ».
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Nos autres articles sur le Covid-19 :
- L’Immobilier infecté par le Coronavirus – (2) Les professionnels du secteur et les prix
- L’Immobilier infecté par le Coronavirus – (1) Les acheteurs et les vendeurs
- Le Coronavirire : des dessins pour rire ou sourire
- Coronavirus Covid-19 : 35 graphiques pour comprendre
- Coronavirus : le confinement et sa sortie, des questions et des réponses
- Coronavirus et Immobilier, les News en Avril 2020
- Coronavirus : Impact économique de la pandémie en Europe
Des liens externes sur le Covid-19 :
- Worldmeters Coronavirus
- Johns Hopkins University
- Les graphiques du Financial Times
- Représentations graphiques de l’OMS
- Les études de l’Imperial College London sur le Covid-19
- Tableau de bord du Covid-19 en France
- Santé Publique France
- Les news du Covid-19 en Belgique
- Le site du Conseil Fédéral Suisse sur le Covid-19
- Coronavirus : le site du Gouvernement luxembourgeois
- Le site du Gouvernement du Canada sur le Covid-19
- Le Portail Officiel du Coronavirus au Maroc
- Le site du Ministère de la Santé algérien sur le Covid-19
- Le site du Ministère de la Santé tunisien sur le Covid-19
- Le FMI et le Covid-19
- Covid-19 Riposte – le site des Nations Unies
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L’Immobilier infecté par le Coronavirus – (3) La Révolution du marché immobilier
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© acheterenespagne.fr – Mai 2020 –L’Immobilier infecté par le Coronavirus – (3) La Révolution du marché immobilier
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Bonsoir, excellent article comme d’habitude….
J’ai travaillé 16 ans en Asie dont la Chine et j’apprécie le passage sur les idéogrammes décrivant la crise en Chinois. C’est tellement vrai.
Les Asiatiques réagissent souvent différemment de nous devant un problème, c’est toujours très intéressant à observer.
On peut rêver et espérer que le monde de demain sera un peu meilleur si on tire les leçons de cette crise. Ca n’a malheureusement souvent pas été le cas, les hommes ont la mémoire courte et sélective.
Bonne continuation et au plaisir de vous lire
Martin JORDY
Merci beaucoup Martin pour le compliment. Ça fait toujours très plaisir.