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Tous les secrets de la négociation du prix d’un bien immobilier

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Savoir négocier le prix d’un bien immobilier est fondamental dans le processus d’acquisition.

Le but d’une négociation du prix d’un bien immobilier est de trouver un accord entre acheteur et vendeur sur la valeur la plus juste du bien. Obtenir le meilleur prix requiert une parfaite connaissance du marché alliée à des arguments techniques et humains, et à la capacité de négocier avec sérénité et ouverture au dialogue.

Vous souhaitez acheter un bien immobilier, alors découvrez dans cet article 24 astuces et conseils pour négocier à la baisse le prix d’achat de votre futur logement.

Pourquoi négocier ?

Il est très rare qu’un logement se vende au prix affiché dans une annonce immobilière. La négociation du prix d’un bien avant de l’acheter permet, dans la majorité des cas, de diminuer considérablement le prix d’achat. D’au moins 5%, et quelquefois jusqu’à 15% ! Cette économie peut ainsi financer des travaux ou bien payer tout ou partie des impôts, taxes, frais et charges sur l’acquisition.

Gros travaux de rénovation en perspective, rez-de-chaussée, mauvais agencement du logement, manque de luminosité, excès de bruit… Certains défauts peuvent provoquer une décote plus ou moins importante du prix de vente d’un bien immobilier. Une dévaluation qui se traduira dans le prix de vente lors d’une négociation avec le vendeur ou l’agent immobilier. Certains défauts obligent un vendeur à repenser le prix de vente de son bien immobilier à la baisse. Une accumulation de gros défauts provoque une décote qui peut atteindre 15% !

Les avantages pour l’acheteur lors de la négociation du prix

Avantage à l’acheteur lors de la négociation du prix car :

  • Aujourd’hui, les conditions de crédit bancaire sont difficiles. Les acheteurs ont du mal à trouver un financement. Il n’est donc pas facile de trouver des acheteurs solvables. En conséquence, le vendeur est ouvert aux offres des clients qui ont déjà un financement ou qui payent cash.
  • En général, le vendeur anticipe la négociation et propose son bien au minimum 5% plus cher que le marché afin qu’une remise ne l’affecte pas trop.
  • Le plus souvent aussi, le vendeur veut conclure la vente le plus rapidement possible pour des raisons personnelles, financières ou familiales.

Compte tenu des facteurs précédents, un acheteur ne doit pas se sentir gêné lorsqu’il entame une négociation du prix d’un logement.

Pré-conseil : cherchez au-delà du prix !

Ne regardez pas juste les biens qui correspondent à votre budget disponible (hors impôts et frais). Mais intéressez-vous aussi aux biens dont la valeur dépasse de 10% environ votre budget. Vous pourrez peut-être négocier avec un vendeur une remise et un prix qui correspondra alors à votre budget.

Exemple : Vous avez un budget de 230.000 euros (hors impôts et frais à payer). Recherchez alors des biens jusqu’à 255.000 euros. Vous pourrez peut-être négocier 10% de remise et rentrer dans votre budget.

Montrez votre solvabilité financière !

Vous devez inspirer confiance au vendeur. Montrez que vous avez une capacité d’achat solide et que vous êtes prêt à conclure rapidement. Votre solvabilité financière sera un argument majeur dans votre négociation avec lui. Si votre financement est déjà acquis, sachez que ce n’est pas le cas de la très grande majorité des acheteurs ! C’est un gage de sécurité essentiel pour le vendeur. Il sait qu’il ne perdra pas de temps avec vous. Et il sera plus enclin à vous informer et à négocier le prix.

Si vous avez la capacité financière d’acheter cash sans faire un recours à un prêt hypothécaire, c’est jackpot ! Vous n’aurez pas à attendre l’accord final de la banque et la procédure d’achat peut être très rapide. Compromis de vente immédiat, et un mois après l’acte de vente. Le vendeur y verra son intérêt.

Sinon, avant toute négociation (et même toute recherche), il vous faut obtenir une attestation de votre banque validant un pré-accord. Pour l’obtenir, déposez un dossier bancaire solide comme nous le décrivions dans un récent article : « Le montage du dossier de prêt bancaire immobilier de A à Z».

Dans tous les cas, aussi bien en cash qu’avec un crédit hypothécaire, calculez bien votre budget. Intégrez bien tous les coûts : prix d’achat, impôts, taxes, charges, frais d’hypothèque, commission de l’agence, travaux de rénovation, achat de mobilier, assurances, etc.

Informez-en le vendeur, cela fera partie de la négociation du prix et il verra que vous êtes un acheteur sérieux.

  1. Faites parler le vendeur et l’agent immobilier

Étudier les motivations et la situation du vendeur est un atout clé de la négociation. Et pour cela, vous pouvez obtenir ces informations auprès de l’agent immobilier ou du vendeur lui-même.

Laissez le vendeur parler de ses attentes et motivations. Une fois la première visite réalisée, débutez la conversation avec le vendeur ou l’agent par des éléments personnels, le quartier, la famille, le travail … Cela les amènera peut-être à dévoiler des informations essentielles qu’il faut obtenir pour la négociation, en particulier :

  • Les circonstances qui conduisent le propriétaire à vendre son bien. C’est souvent l’un des « 4 D » :
    • des dettes (impôts en retard, hypothèque non payée, perte d’emploi, etc.),
    • un divorce ou une séparation,
    • un déménagement (pour une mutation ou pour un nouveau logement),
    • un décès ou un héritage d’un parent.
  • Depuis quand le logement est à la vente ?
    • Si le bien est en vente depuis longtemps, le vendeur pourrait être plus flexible
  • Le nombre d’offres reçues et les prix proposés.
  • L’urgence de vendre le bien.

Si le vendeur est dans l’urgence, il sera plus ouvert à la négociation. Il n’hésitera pas à baisser un peu le prix. Surtout s’il sait qu’il va récupérer rapidement de l’argent pour résoudre un problème.

Au contraire, si le propriétaire a du temps devant lui, négocier le prix devient plus compliqué. Le vendeur pourra attendre un autre acheteur plutôt que d’accepter une proposition trop basse.

  1. Contrôlez vos émotions et soyez patient

Une fois la première visite effectuée, le mieux est de ne pas donner trop d’informations. Si le bien vous plaît, ne le montrez surtout pas. Évitez de montrer trop d’enthousiasme pour ne pas perdre de votre pouvoir de négociation. Si le vendeur vous voit emballé par le bien ou s’il le sait par l’intermédiaire de l’agent immobilier, il pourra en jouer plus tard quand vous demanderez une remise sur le prix… Et vous céderez !

Dites simplement que vous allez visiter d’autres logements intéressants dans le quartier le jour même ou le lendemain. Ou bien que vous hésitez entre 3 ou 4 biens avec celui que vous venez de visiter, et que le prix fera la différence.

Il faut aussi être prudent avec les trucs habituels des vendeurs ou des agences. Ils vous diront toujours qu’il y a un ou des clients qui vont faire une offre le lendemain ou dans les jours qui suivent. Ils jouent avec vous, vous allez avoir peur de perdre le bien et vous allez faire une offre précipitée sans avoir analyser tous les points, surtout les négatifs. Les décisions irrationnelles ou irréfléchies sont très courantes et ne coûtent rien quand on les prend mais on les paye toujours très cher dans le futur.

S’il n’est pas bon d’acheter sur un coup de tête ou un coup de cœur, il n’est pas bon non plus d’attendre trop longtemps, car un autre client peut faire une proposition si le logement est à un bon prix et présente des caractéristiques intéressantes.

  1. Visitez le bien plusieurs fois avant de faire une proposition

Pour optimiser vos chances de recenser les défauts du logement, n’hésitez pas à visiter une seconde voire une troisième fois. Regardez bien autour de vous, essayez et tester le maximum d’éléments (robinets, fermeture des portes, volets, etc.). Dressez une liste dont vous vous servirez quand vous négocierez. Il pourra, par exemple, s’agir d’une chaudière trop ancienne qu’il faudra remplacer ou encore d’une isolation qui laisserait à désirer.

Pour la seconde visite, essayez aussi de visiter le bien à une autre heure que la première visite : si vous l’avez vu à 11 heures du matin, allez le revisiter à 18 ou 19 heures.

Vous pouvez aussi le revisiter avec l’un de vos amis bricoleurs, ou avec un artisan qui verra mieux que vous les défauts. Et qui pourra vous établir un devis pour les travaux à mener.

  1. Déterminez le prix du marché

Étudiez le marché local en profondeur. Si le vendeur et l’agent immobilier voient que vous êtes une personne qui connaît le marché, vous aurez un meilleur pouvoir de négociation du prix.

Il s’agit de mener l’enquête ! Et vous pouvez le faire même avant de visiter.

Pour faire une évaluation de la valeur du bien, intéressez-vous aux biens en vente qui présentent des caractéristiques similaires (superficie, étage, terrasse, ascenseur, etc.) dans un périmètre centré sur celui qui vous intéresse, ou dans le quartier. Allez visitez d’autres logements dans la zone, utilisez les portails immobiliers, ou alors adressez-vous à des agents immobiliers du quartier. Puis calculez un prix moyen au mètre carré. Vous pourrez alors vérifier si le prix du bien qui vous intéresse est juste ou surcoté (ou sous-coté !).

En Espagne, vous pouvez aussi faire réaliser une tasacion, c’est à dire une étude complète du bien. Ce rapport comprend en particulier une estimation de la valeur du bien qui vous sera très utile pour la négociation. Mais aussi beaucoup d’autres informations et documents indispensables (nota simple, cadastre, ITE, CEE, etc.) Et tout cela pour moins de 500 euros. Il faudra néanmoins obtenir l’accord du propriétaire pour que le « tasador » puisse accéder au logement.

En ligne, les plus grands portails immobiliers proposent aussi des estimations gratuites. Ils indiquent soit un prix en tenant compte des caractéristiques du logement, soit un prix au mètre carré.

Méfiez-vous des vendeurs qui gonflent artificiellement le prix de vente affiché pour vous faire croire que vous faites une bonne affaire après une petite négociation.

  1. L’ancienneté de la mise en vente du logement

C’est une information très importante. Essayez de savoir auprès de l’agent ou du vendeur (ou sur un portail immobilier) depuis combien de temps le bien est en vente.

Renseignez-vous sur la durée moyenne d’attente pour une vente dans la zone où se trouve le bien qui vous intéresse. Cette information est disponible dans des études, des articles ou auprès des agences immobilières de la zone. Elle apparaît aussi dans certains portails immobiliers. Dans les grandes villes (en temps normal), il faut compter de 1 à 6 mois.

Si le bien est en vente depuis plus longtemps que la moyenne, cela signifie que le prix est surévalué par rapport au marché. Ce sera un argument de poids dans la négociation.

A l’inverse, si le bien est mis en vente depuis moins d’un mois, il y a peu de chances pour que le vendeur accepte de négocier une remise importante.

  1. La localisation du bien joue sur la valeur

Les critères qui déterminent les prix immobiliers sont nombreux. Mais certains sont plus importants que d’autres. Pour les anglo-saxons, le critère « number one » c’est la « location » en anglais, c’est-à-dire l’emplacement. Vous devez visiter le quartier plusieurs fois et à des moments différents.

Un bien sera valorisé par la proximité d’un environnement naturel, d’écoles, de commerces, de transports, de services de santé, d’équipements sportifs et culturels, etc.

Au contraire, il sera dévalorisé si tout ou partie des services cités précédemment sont absents ou si l’environnement est bruyant : présence de bars, proximité d’une autoroute, embouteillages, passages réguliers d’avions ou de trains… Avant de vous décider à acheter une maison ou un appartement, réfléchissez bien. Vous pourrez plus facilement remplacer une chaudière que dévier une route ! Ces défauts seront toujours là quand sera venu le temps de vendre à votre tour. Et les futurs acheteurs ne manqueront pas de les mentionner pour négocier le prix … Comme vous l’aurez fait quelques années avant !

Avant de négocier, il est aussi indispensable de consulter les plans d’urbanismes locaux disponibles dans les Mairies. Ils recensent tous les projets existants et futurs. S’il est prévu qu’une tour soit construite devant la maison que vous convoitez, vous pourrez soit refuser d’acheter, soit réduire le prix d’au moins 20% !

Enfin interrogez les voisins, éventuellement le concierge ou les commerçants et habitants du quartier.  Les voisins et le concierge vous donneront des informations sur le bâtiment, et notamment les projets de travaux prévus par la copropriété. S’il y en a, vous pourrez négocier ces travaux en demandant au propriétaire de les déduire du prix de vente. Les commerçants et les habitants vous parleront de l’ambiance du quartier. Si le quartier se dégrade, cela peut être aussi un bon argument de baisse du prix.

  1. Déduisez une partie de la valeur des travaux

Le thème des travaux revient souvent dans les négociations immobilières. L’acheteur tente d’obtenir une réduction. L’idée est de compenser une partie du montant des travaux par une réduction du prix d’achat.

Pour être plus convaincant, l’acquéreur doit bien identifier les travaux à réaliser. Vous devez examiner (avec un ami bricoleur si possible) tous les détails du logement. Si le sol est en état, si les portes ferment bien, si les fenêtres ont un double vitrage, l’ancienneté de la chaudière ou des autres équipements éventuels, le fonctionnement du chauffage et de la climatisation, l’installation électrique, l’état des stores, la pression sur les robinets, l’état des salles de bain et des WC, les taches d’humidité sur les plafonds ou les murs, les fissures ou les infiltrations dans les murs, la peinture, les tuiles endommagées ou la charpente en mauvaise état, etc.

Utilisez les conclusions du rapport d’efficacité énergétique sur les améliorations ou les travaux à faire. Ceci pour améliorer l’isolation ou réduire la consommation énergétique. Les logements anciens, construits avant 1980, sont souvent énergivores. Le critère énergétique doit être pris en compte dans la négociation du prix. En cas de remises aux normes ou d’amélioration (chauffage, eau chaude sanitaire, ventilation, éclairage…), le coût est toujours plus élevé que prévu.

Au moment de la négociation du prix, vous direz au vendeur que les travaux sont une autre dépense que vous devrez assumer. Et qu’une partie de leur coût devrait venir en déduction du prix demandé. Si vous vous mettez d’accord, certains propriétaires acceptent quelques réparations avant de vendre.

Des travaux importants, une réforme complète par exemple, entraîne une baisse conséquente du prix. N’hésitez pas à faire plusieurs visites avec des architectes ou artisans pour chiffrer le montant des travaux. Ce type de bien à la vente ne reçoit que 20% des visiteurs d’un bien en bon état, beaucoup d’acheteurs ne veulent pas acheter un bien avec beaucoup de travaux. Toutefois, n’essayez pas de soustraire le prix intégral de la réforme du prix de l’appartement ou de la villa, car vous ne serez plus crédible. Les détails qui ne dépendent que du goût de l’acheteur (changer la couleur de la peinture ou du papier peint par exemple) ne sont pas à prendre en considération.

  1. D’autres critères pour négocier le prix

  • Plusieurs agences proposent le même bien

Si plusieurs agences immobilières proposent le même bien depuis plusieurs mois, une marge de manœuvre est alors possible pour négocier le prix ! C’est souvent le signe que le bien à des défauts ou qu’il est surévalué.

  • Une mauvaise isolation phonique et acoustique

Le bruit est, de manière générale, considéré comme un critère justifiant un prix de vente revu à la baisse. Les rues très passantes sont rarement vues d’un bon œil surtout lorsque le logement est équipé d’un simple vitrage. A cause du bruit, les rez-de-chaussée côté rue doivent bénéficier d’une ristourne importante. D’autant plus que les cambriolages y sont aussi plus faciles !

  • La faible luminosité des rez-de-chaussée et des étages bas

La faible luminosité du logement ou une mauvaise exposition des pièces de vie est aussi un critère très important. Les prix des rez-de-chaussée ou des premiers étages sont négociés beaucoup plus bas que ceux des derniers étages. Un appartement peu lumineux voit son prix chuter de 5 à 10%.

  • Un étage élevé sans ascenseur

Le prix d’un logement situé en étage élevé (à partir du 4ème) sans ascenseur pourra diminuer de 5%.

  • L’absence de parking, de cave ou de grenier

L’absence d’une place de parking protégée des intempéries, l’absence d’une cave ou d’un grenier jouent aussi à la baisse sur le prix.

  • Des mètres carrés perdus ou un mauvais agencement des pièces

L’agencement des pièces du logement est très important. Tout ce qui entraîne la perte de mètres carrés utiles (un couloir qui n’en finit plus par exemple) est considéré comme un défaut.

  • La mauvaise qualité des matériaux

Un logement, appartement ou une villa, proposé à un prix élevé doit être irréprochable quant au choix des matériaux. Des rénovations effectuées avec des matériaux de qualité moyenne entraineront une décote.

  • L’absence d’ITE

L’ITE – Inspection Technique de l’Edifice (Inspección Técnica del Edificio) – est un contrôle du bâtiment obligatoire dans la majorité des régions espagnoles. Son absence dévalorise les biens de l’immeuble. De même que la non prise en compte des obligations de travaux contenu dans le rapport préalable de l’architecte chargé du contrôle.

  • L’absence de « Cédula de habitabilidad »

Dans certaines communautés autonomes en Espagne, la Cédula de Habitabilidad (le certificat d’habitabilité) prouve que le bien est habitable. Et qu’il est destiné un usage d’habitation permanent. Son absence, notamment en milieu urbain, peut diviser le prix par deux. Elle peut même empêcher la vente chez le notaire.

  • Des charges de copropriété trop élevées

Dans le cas d’une acquisition d’un bien dans une copropriété, il faut vérifier le montant des charges. Un bien dont les charges seraient trop élevées est négociable. C’est le cas notamment des villas en copropriété dont les charges mensuelles peuvent dépasser les 500 euros.

De même, si d’importants travaux (ravalement, mise en place d’un ascenseur par exemple) ont été votés lors de récentes assemblée générale de la copropriété, l’acheteur peut demander une baisse correspondant à une prise en charge partielle de ces travaux.

  • Des espaces communs négligés

Si les espaces communs sont négligés, une décote peut alors être appliquée. Pour un appartement, il peut s’agir d’une cage d’escalier ou d’une entrée d’immeuble mal entretenues. Pour une villa en copropriété, cela peut être le mauvais entretien de la pelouse ou de la piscine.

  • Des équipements ou extensions non déclarées

Trop souvent encore, des extensions ou des piscines n’ont pas été déclarées en Mairie. Elles sont donc illégales même s’il existe un acte notarié de description, et même si elles apparaissent sur le Cadastre. C’est un risque pour l’acheteur car les autorités peuvent demander la destruction de ces extensions en plus d’une amende. Au minimum, l’acheteur ne doit pas prendre ces nouvelles superficies dans l’estimation du prix.

A titre d’exemple vécu plusieurs fois à Madrid et à Barcelone, des duplex ou derniers étages dont tout ou partie de la terrasse a été transformée en logement sans permis.

  • Vide c’est négociable !

Est-ce que le bien est vide ? Si c’est le cas, plus personne n’y vit et il représente un coût pour le vendeur alors qu’il ne l’entretient pas. C’est alors un bien plus facilement négociable.

  1. Négociez à la baisse la commission de l’agence immobilière

Le vendeur peut baisser son prix, mais l’agence peut aussi baisser sa commission. Et une grande partie d’entre elles le feront surtout si le bien est proposé par plusieurs agences. Les commissions d’agence peuvent atteindre 5% pour le vendeur. Sur un bien de 250.000 euros, la négocier à la baisse à 4% c’est gagner 2500 euros pour le vendeur qu’il peut répercuter à l’acheteur ! C’est-à-dire, en Espagne, plus que les frais de notaire, de registre de la propriété et de gestoria.

Il y a aussi quelques agences qui prennent une commission sur l’acheteur. En particulier dans la Communauté Valencienne. Elle peut atteindre 3%. N’hésitez pas à la négocier à la baisse à 2% voire 1,5%.

  1. Demandez à l’agent immobilier !

On l’oublie, mais c’est souvent l’agent immobilier qui est le mieux placé pour déterminer le meilleur prix : il connaît le prix de marché, il connaît aussi les défauts du bien, il sait jusqu’où est prêt à aller le propriétaire. Et il a intérêt à vendre pour encaisser sa commission surtout si le bien est proposé à plusieurs agences concurrentes.

Vous avez déjà visité plusieurs biens avec lui. Essayez d’avoir une relation de complicité avec lui, parlez de foot, de cuisine, de voyages, etc. Il vous répondra quand vous lui demanderez de combien le vendeur peut baisser le prix. Faites alors une proposition légèrement inférieure à ce qu’il vous a dit : dans deux cas sur trois, ça marche.

  1. Préparez vos arguments et des documents

Vous devez lister tous les arguments plaidant en faveur d’une baisse de prix. Soyez le plus précis possible. N’hésitez pas à montrer au vendeur des annonces de biens similaires mais moins chers, des documents attestant des prix au mètre carré, des devis des travaux à réaliser, etc. Vous devez apparaitre comme une personne sérieuse et crédible.

  1. Facilitez la tâche du vendeur

Montrez que vous êtes prêt à faire des efforts si le vendeur en fait sur le prix.

Insistez sur des points essentiels de bon déroulement de la vente. Vous achetez cash ou votre plan de financement est accepté par la banque, vous pouvez signer immédiatement (cash) ou très rapidement (crédit hypothécaire) le compromis de vente. Ainsi la vente chez le notaire peut avoir lieu rapidement, ce qui arrange toujours les vendeurs.

Adaptez-vous au vendeur dans le cas où il vend sa maison pour en acheter une autre. Cela veut dire qu’il aura certainement besoin de rester 2 à 4 semaines de plus dans le logement après la vente. C’est très apprécié par les propriétaires qui seront alors plus favorables à une négociation de prix.

  1. Jouer sur les sentiments

Si le bien est au prix et qu’il n’y a pas de négociation possible, expliquez au vendeur que le bien vous plaît énormément, mais qu’il n’entre pas dans le budget que vous aviez prévu. Le vendeur doit réellement sentir votre enthousiasme. N’oubliez pas que la plupart des propriétaires laissent des souvenirs et de l’affect dans le logement qu’ils vendent. Si un propriétaire voit un acheteur qui ressent quelque chose pour son bien, il sera peut-être prêt à faire un effort sur le prix.

  1. Soyez créatif

De nombreuses négociations peuvent aboutir grâce à une idée simple. Vous avez calculé que vous ne pouvez pas investir plus de 190.000 euros dans l’achat d’un logement et 20.000 euros dans des réformes et du mobilier. Or le vendeur ne veut pas baisser le prix sous 200.000 euros.

Proposez-lui le prix qu’il demande en échange de quelques réparations et d’appareils électroménagers ou de meubles pour une valeur de 10.000 euros. Vous aurez alors respecté votre budget et le vendeur aura atteint son objectif de vendre pour 200.000 euros.

  1. Mettez plusieurs vendeurs en concurrence

Vous avez la chance d’hésiter entre plusieurs logements, alors mettez les vendeurs en concurrence. Dites à chacun d’entre eux que vous avez un autre logement en vue mais que vous avez néanmoins une préférence pour le leur, mais que le prix est un peu élevé, et que s’il fait un effort, vous achetez !

  1. Négociez face à face

Il vaut mieux privilégier la négociation en face à face plutôt que par téléphone ou mail. Cela permet de mieux cerner les réactions du vendeur ou de l’agent immobilier quand vous lui présenterez votre proposition.

Ne commencez pas par la proposition de prix mais par votre argumentaire pour faire baisser le prix.

Et utiliser les silences : ils peuvent pousser le vendeur à faire une concession pour combler l’inconfort.

  1. Commencez avec un prix bas pour monter !

Une fois que vous avez argumenté sur les points faibles du bien, proposez alors un prix plus bas de l’ordre de 10% à 15 % de moins. Et attendez la réaction du vendeur…

Attention, une offre trop basse peut froisser le vendeur. Fixez une fourchette réaliste en fonction de vos recherches.
A contrario, prévoyez une marge de négociation. Ne commencez jamais par votre prix maximum pour laisser de la place à la négociation.

Si votre première offre est acceptée, Jackpot !

Si elle est refusée, il y aura toujours une contre-proposition de la part du vendeur.

Attendez alors un peu (un ou deux jours) avant de faire une nouvelle offre. Celle-ci peut correspondre à une moyenne entre votre première offre et la contre-proposition du vendeur, sans jamais dépassé la valeur maximum que vous vous êtes fixée. Insistez sur le fait que ce sera votre dernière offre. Et que vous ne pouvez dépasser cette somme pour les raisons que vous avez déjà expliquées. En montrant que vous êtes vraiment intéressé, vous pouvez encourager le vendeur à ajuster son prix.

  1. Versez plus au compromis de vente

Vous pouvez aussi annoncer au vendeur que vous êtes prêt à verser une somme plus importante à la signature du compromis de vente. En échange d’une réduction sur le prix.

Traditionnellement, c’est 10%, vous pouvez lui annoncer 20%, voire 25% si vous avez les fonds disponibles. Certains vendeurs peuvent être très intéressés par cette formule qui leur permet d’avoir une bonne partie du montant de la vente rapidement.

  1. Soyez raisonnable

L’important c’est le prix auquel vous achetez le bien et non la remise elle-même.

Si l’appartement ou la villa que vous convoitez est au prix du marché et qu’il n’y pas de travaux, négocier 5 % de remise est déjà une belle performance. Vouloir plus, c’est risquer de perdre le bien.

Si par contre, le bien est surcoté ou qu’il y a de gros travaux à prévoir, vous pouvez espérer jusqu’à 15 % de baisse.

Surtout, n’abandonnez pas une négociation pour 1% ou 2% de différence entre le dernier prix que vous avez proposé et le dernier prix du vendeur. Même remarque pour un propriétaire qui refuse de vendre son bien 2000 euros de moins que sa dernière proposition, et qui risque de rester plusieurs mois avec son logement sans trouver de nouveaux acquéreurs. Et qui finalement vendra sous le prix qu’on lui a proposé !

  1. Soyez patient, courtois et restez souriant !

Bien négocier le prix d’un appartement ou d’une villa demande du temps pour bien préparer ses arguments. Soyez patient et ne vous précipitez pas. Quelle que soit l’issue de la négociation, restez toujours souriant et présentez-vous sous votre meilleur jour. Un vendeur peut toujours revenir sur une décision négative !

Dans toute négociation, il est essentiel de transmettre le respect, la sécurité et la confiance à l’autre partie. Dans ce cas à l’agence immobilière et au propriétaire. Une attitude positive peut vous donner un avantage sur les autres acheteurs, tandis qu’une attitude négative peut vous nuire.

  1. Choisissez le bon moment pour acheter

Il est préférable d’acheter dans une période où le marché est plus favorable aux acheteurs.

Par exemple, en hiver à l’époque des fêtes de Noël ou en début d’année : il y a toujours moins d’acheteurs à ces périodes là. Ou après une période de ralentissement ou de crise économique.

  1. Renoncer est aussi une possibilité

Évitez les pressions excessives. Si le vendeur semble intransigeant et qu’il veut vendre au-dessus du prix du marché, soyez prêt à renoncer. D’autres opportunités se présenteront. Et vous pourrez utiliser toutes les informations déjà collectées pour une nouvelle négociation.

  1. Faites-vous assister par un Conseiller Immobilier

Nous sommes Conseillers Immobiliers et nous sommes à votre disposition pour vous assister dans la négociation de prix avec le propriétaire et/ou son représentant.

Nous vous aidons à acheter le bien souhaité à sa juste valeur, en négociant au meilleur prix. Pour cela nous disposons d’outils d’estimation de prix, en nous basant sur la valeur de biens équivalents dans la zone. Nous visitons aussi le bien et son environnement, et nous analysons la documentation disponible du bien. De plus, résidant en Espagne, connaissant le marché et parlant couramment espagnol, le conseiller immobilier aura plus de facilité à négocier au juste prix qu’un étranger ne résidant pas en Espagne, ne connaissant pas le marché et ne parlant pas la langue. Certaines agences ont tendance à avoir un prix pour les «étrangers». A nous de les ramener à la réalité du marché !

Selon les cas, nous obtenons de 5 à 15% de remise sur le prix initialement demandé. Ce qui compense largement le coût de nos prestations.

La négociation du prix est une étape fondamentale. Obtenir le meilleur prix requiert une maîtrise parfaite du marché fondée sur l’expérience alliée à la capacité de négocier avec sérénité et ouverture au dialogue. Une négociation professionnelle, adaptée à chaque cas particulier, et basée sur des arguments techniques et humains nous permet d’obtenir le meilleur accord possible pour un investissement sécurisé.

Si vous souhaitez bénéficier de notre assistance, vous pouvez nous contacter en nous envoyant un mail à espagnimmo@yahoo.com 

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