Pièges avant acheter immobilier en Espagne 8

Les 17 pièges AVANT un achat immobilier en Espagne

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Quels sont les pièges AVANT un achat immobilier en Espagne ?

Voici les 17 pièges avant un achat immobilier en Espagne. Entre autres, au moment de la définition de votre cahier des charges, de l’estimation de votre capacité financière, de la recherche des biens, de la sélection des biens immobiliers à visiter, des prises de rendez-vous et des visites des biens avec les agences, de l’étude de l’environnement du bien retenu, des contrôles physiques et visuels obligatoires à réaliser avant de verser le moindre euro, de la demande de NIE, etc.

Les investisseurs étrangers, en particulier francophones, pensent qu’on achète un logement en Espagne comme dans leurs pays respectifs. C’est une grave erreur car les législations espagnoles (la nationale et les régionales), la fiscalité, les normes et les procédures d’acquisition d’un bien immobilier en Espagne sont très différentes. Sans compter les arnaques !

Pour un achat en toute sécurité, nous vous présentons les pièges avant un achat immobilier en Espagne (c’est l’objet de cet article). Dans les deux prochains articles, nous vous présenterons les pièges pendant et après l’achat.

Nous vous offrons notre méthodologie, nos conseils et toutes nos astuces. Même si le meilleur conseil est finalement de faire appel à nos services de Conseiller immobilier.

Pourquoi acheter en Espagne ?

Les raisons d’acheter un bien immobilier en Espagne sont multiples.

  • Changer de vie en changeant de pays, en faire sa résidence principale.
    • Venir s’installer en Espagne, de plus en plus de francophones le font, ils sont 200.000 francophones européens à l’avoir déjà fait dont 130.000 français. Et les raisons de s’installer en Espagne sont nombreuses comme nous l’avons écrit dans notre article 28 raisons pour vivre et acheter en Espagne en 2024
  • Acheter une résidence secondaire, le plus souvent sur le littoral.
    • Le bon plan, c’est une copropriété avec de petits immeubles ou une villa avec piscine pas trop loin de la plage et à moins d’une heure d’un aéroport. Là, vous pourrez profiter de votre résidence secondaire en Espagne, y aller en famille avec vos enfants en bas âge ou vos ados, envoyer seuls les plus grands, vous procurer des revenus en mettant en location lorsque vous n’y êtes pas, et puis bien sûr, vous pourrez aussi y passer six mois ou plus lorsque vous prendrez votre retraite.
  • Réaliser un investissement locatif pour des locations longue durée (5 ans), temporaires (1 à 12 mois) ou touristiques (moins d’un mois).
    • La location d’un logement acheté en Espagne permet de rentabiliser cet investissement immobilier. Et de payer tout ou partie des charges liées à ce bien (impôt foncier, charges de copropriété, crédit hypothécaire…). Vous pouvez atteindre une rentabilité nette locative atteignant 7%, sans compter la plus-value à terme. Pour tout savoir sur les 3 types de location, lisez notre article Location classique, location temporaire et location touristique
  • Pour un mixte de raisons, en particulier avoir une résidence secondaire et louer en été.

Premier Piège – Ne pas définir votre projet 

C’est le moment de la recherche, votre premier réflexe est d’aller sur les sites internet destinés au marché immobilier espagnol. Et vous commencez alors à rêver, mais avez-vous bien défini ce que vous voulez et les moyens dont vous disposez ?

La première erreur est de partir tous azimut, de tout regarder, de voir défiler à l’écran des centaines d’appartements et de villas dans toute l’Espagne. Évidemment c’est une perte de temps ! Comment ferez-vous, par exemple, pour aller visiter des biens qui sont souvent à des centaines de kilomètres de distance les uns des autres ?

Avant de se lancer dans des recherches par internet et/ou sur le terrain, le plus important est de choisir la zone géographique, la localisation que vous privilégiez. Comme le disent les anglophones, « location, location, location » (localisation, localisation, localisation). Vous devez d’abord définir dans quelle région, dans quelle ville et même dans quel quartier vous souhaitez vivre. Et si vous souhaitez un logement en centre-ville, en périphérie, dans l’intérieur, ou en bord de la mer …

Quand vous avez défini la localisation, pensez alors à vérifier :

  • L’accessibilité : quelle est la durée de trajet depuis votre résidence principale, en voiture, en avion ou en train ? Y-a-t-il un aéroport à proximité et des fréquences aériennes suffisantes à des prix raisonnables ? Avez-vous besoin d’un véhicule localement pour vous déplacer ?
  • Les services de proximité : transports urbains, commerces, services d’alimentation, centres de santé, activités culturelles et de loisirs, etc.
  • Les établissements d’enseignement pour vos enfants si vous souhaitez en faire votre résidence principale : distance aux collèges, lycées ou garderies.
    • En particulier pour les Lycées Français, vérifiez les prix et les disponibilités de places

Prenez aussi le temps de définir les caractéristiques du bien souhaité : le style du bien immobilier, la surface totale, le nombre de chambres et de salles de bains, la présence de climatisation ou de chauffage (dans le nord de l’Espagne, c’est indispensable), une terrasse, un étage élevé (pour les appartements), une piscine, un jardin, une vue dégagée, un garage sont les critères les plus habituels. Cela réduira le nombre d’offres, et vous permettra de mieux cibler votre projet.

Second Piège – Ne pas vérifier la fiscalité de la région où vous achetez

La fiscalité de l’immobilier en Espagne varie selon la localisation de votre achat (Communautés autonomes). Mais aussi selon votre statut (résident, non résident européen ou extra-communautaire). Ou le type d’occupation de votre bien (résidence principale ou secondaire, locatif longue durée, temporaire ou touristique).

L’impôt pour acquérir un bien immobilier ancien en Espagne, l’ITP (Impôt sur la Transmission de Propriété) peut varier de 4% à 11% de la valeur du bien selon le lieu où vous achetez. N’oubliez pas que l’Espagne, c’est un pays et 17 régimes fiscaux différents. Chaque Communauté Autonome (région) gère sa fiscalité immobilière. La Catalogne, la Communauté Valencienne et les Baléares sont les régions d’Espagne où l’ITP est le plus élevé. Le Pays Basque, la Communauté de Madrid, l’Andalousie et les Canaries sont les régions où l’ITP est le moins élevé. Attention, l’ITP sera calculé sur plus haute valeur entre le prix d’acquisition et la valeur de référence.

Globalement, il n’y a pas de différence de fiscalité entre les régions pendant la durée de la propriété ou à la vente d’un bien immobilier en Espagne (IBI ou impôt foncier, impôts locatifs, IRPF ou IRNR, impôt national sur la plus-value et impôt municipal sur la plus-value). Pour plus de détails, lire notre article sur la fiscalité de l’immobilier en 2024.

Par contre la fiscalité sur les successions varie considérablement selon les communautés autonomes : 9 d’entre elles pratiquent une bonification de 99% de l’impôt si la personne décédée y est résidente, les autres ont un régime imposable comparable aux pays européens qui pratiquent cet impôt.

Pour ceux qui feront des investissements supérieurs à 700.000 euros, ils seront soumis à l’impôt sur le Patrimoine. Sauf en Andalousie et dans la Communauté de Madrid qui pratiquent une exonération totale de cet impôt.

Et pour les « super riches », ceux qui investissent plus de 3 millions d’euros en bien immobilier, sont soumis depuis 2023 à l’Impôt de Solidarité sur les Grandes Fortunes.

La fiscalité est donc aussi un critère de choix de la localisation du bien.

Troisième Piège – Ne pas être conscient des particularités de l’immobilier espagnol

Pourrez-vous visiter tous les biens que vous aurez sélectionnés ? Évidemment non ! Ou si vous le faites, cela vous prendra beaucoup de temps et vous coûtera très cher, surtout si vous ne vivez pas en Espagne.

Comme beaucoup de francophones qui veulent acheter en Espagne, vous pensez qu’en étant dans l’Union Européenne, les lois sont identiques à celles de votre pays. Ce n’est pas le cas. Sachez que les lois, les règles, la fiscalité et les administrations sont différentes. Et en plus, elles varient en fonction des régions autonomes espagnoles. Par exemple, l’ITP (l’impôt sur l’achat de logements anciens) varie de 4% à 11% sur la valeur du bien selon la région où vous achetez ! Sur un bien à 200.000 euros, la différence peut être de 14.000 euros d’une région à l’autre.

Vouloir tout faire seul avant l’achat engendrera pour vous au final plus de frais, plus de temps perdu et plus de soucis … Et souvent, cela vous découragera et vous abandonnerez votre projet. La solution est de vous faire assister par un Conseiller immobilier (ou chasseur immobilier) qui vous accompagnera pendant tout le processus d’acquisition. Et qui vous fera économiser du temps et surtout de l’argent.

Pour un achat immobilier en Espagne, la principale différence est le rôle du notaire : il est indispensable de savoir que les notaires espagnols n’ont absolument pas le même rôle que les notaires français, belges ou suisses. Dans votre pays, ils procèdent à toutes les vérifications juridiques et urbanistiques sur le bien immobilier bien avant la vente. En Espagne, non ! Ces vérifications sont de la responsabilité de l’acheteur. Elles doivent être réalisées en amont par l’acheteur, ou le cas échéant, par un conseiller immobilier ou un avocat, qui doivent s’assurer que les règles juridiques, administratives et urbanistiques nationales, régionales et locales sont respectées. En particulier que le bien n’a pas dettes, et qu’il est correctement et entièrement enregistré.

Mais il y a aussi d’autres différences importantes dans l’immobilier en Espagne. Par exemple :

  • Le m2 espagnol est plus petit que le m2 francophone !
    • Un logement en Espagne annoncé avec une superficie construite de 100 m2 peut s’avérer être un logement d’une surface utile de 80 m2 ou d’une surface habitable de 70 m2, voire moins.
  • Des terrasses pas si privatives
    • Vous voulez acheter un appartement au dernier étage (« atico » en espagnol). Très souvent les annonces présentent ce genre de biens avec des photos de la terrasse de l’immeuble qui pourrait laisser penser qu’elle est incluse dans le bien. Et bien non, elle est la plupart du temps à usage communautaire, c’est à dire qu’elle appartient à tous les propriétaires.
  • Une autre façon de fonctionner des agences immobilières
    • Les agences immobilières espagnoles ont assez peu souvent des biens en exclusivité. Vous pouvez avoir des prix qui diffèrent d’une agence à l’autre comme d’un site internet à l’autre, et même entre les agences et le propriétaire ! N’oubliez pas que la majorité des agences espagnoles ne disposent pas de licence et beaucoup n’ont pas d’assurance professionnelle, sauf dans quelques rares communautés autonomes où c’est une obligation (dont la Catalogne).
  • Des agences immobilières à « double commission » !
    • Au-delà du prix de vente annoncé, certaines agences font payer une commission au vendeur et une autre à l’acheteur, surtout s’il est étranger. C’est le cas par exemple dans la Communauté Valencienne, dans la moitié des cas en Andalousie et dans un tiers des cas à Madrid. Difficile d’y échapper, mais tout se négocie. Demandez toujours à l’agence le prix de vente total (commission d’agence comprise).
  • Un prix spécial « étrangers »
    • Avant un achat de logement en Espagne, négociez ! Certains biens et certaines agences immobilières sont spécialement orientés vers des acheteurs étrangers. Il est indispensable de bien connaître les prix immobiliers locaux des biens similaires afin de commencer la négociation sur la meilleure base possible. Aujourd’hui, en Espagne, à quelques rares exceptions près, le prix affiché est négociable. La marge de négociation varie en moyenne de 5 à 15% du prix affiché. Et en tant que Conseiller immobilier, nous négocierons toujours mieux que vous car nous connaissons le marché, nous parlons la langue et nous avons l’expérience des négociations.

Quatrième Piège – Attention aux vrais-faux conseillers ou chasseurs immobiliers

Vous souhaitez vous faire accompagner dans votre projet d’acquisition d’un appartement ou d’une villa en Espagne depuis la recherche du bien jusqu’à la signature chez le notaire. Vous vous adressez alors à un conseiller immobilier ou à un chasseur immobilier, ou encore à un « personal shopper » immobilier (PSI).

Ces dernières années, la profession de conseiller immobilier, chasseur immobilier ou « personal shopper » immobilier s’est largement développée en Espagne. Malheureusement, la majorité de ces professionnels ne répondent pas aux critères minimums d’indépendance et de compétence. En effet, ils peuvent être « doublement intéressés », chers, peu formés ou peu informés.

  • Doublement intéressés
    • Problème : certains conseillers ou chasseurs immobiliers sont aussi agents immobiliers ou travaillent en exclusivité avec une agence immobilière. Et ils vous proposeront d’abord leurs biens immobiliers avant d’aller rechercher d’autres biens qui pourraient mieux vous convenir. Le double intéressement provient du fait qu’ils toucheront une commission de votre part, mais aussi du vendeur.
    • Solution : privilégiez les conseillers ou chasseurs immobiliers dont l’activité est exclusivement la recherche de biens et l’accompagnement pendant le processus d’achat.
  • Chers
    • Problème : des conseillers ou chasseurs immobiliers profitent de la méconnaissance et de la peur des acheteurs francophones pour proposer des tarifs de prestations prohibitifs pouvant aller au-delà des 5% TTC. Sachez que ce type de tarifs est prohibitif ne correspond pas à la réalité de la prestation réalisée.
    • Solution : faite jouer la concurrence. Demandez plusieurs devis à plusieurs conseillers. Evidemment, tenez compte aussi du contenu et de la qualité de chacune des propositions.
  • Peu formés ou peu informés
    • Problème : beaucoup se « proclament » conseiller ou chasseur immobilier sans avoir reçu le minimum de formation sur l’activité immobilière en Espagne. Ou souvent cela se limite à l’achat de leur bien propre. Ils seront par exemple incapables de vous répondre sur les aspects fiscaux ou légaux du secteur.
    • Solution : définissez bien dès le départ le contour de la prestation offerte. Et testez vos prestataires éventuels avec quelques questions précises. Demandez aussi des qualifications ou diplômes correspondant à l’activité, par exemple :
      • Une appartenance à l’AEPSI (l’Association Espagnole des Personnels Shopper Espagnols – Asociación Española de Personal Shopper Inmobiliario)
      • Ou un diplôme ou titre d’API (Agent de la Propriété Immobilière – Agente de la Propiedad Inmobiliaria)

Chez acheterenespagne.fr, nous répondons à tous les critères de qualité et de bonne conduite d’un conseiller ou chercheur immobilier :

  • Nous ne sommes pas une agence immobilière et nous sommes totalement indépendants des agences immobilières. Notre recherche est la plus large possible auprès de tous les acteurs du marché (agences, syndics, notaires, etc)
  • Nos prestations sont facturées à un juste prix (un accompagnement complet vous coûtera 3%HT, soit 3,63% TTC). Et vous bénéficierez ainsi du meilleur rapport qualité/prix proposé sur le marché espagnol.
  • Nos 11 ans d’expérience sur le marché espagnol, notre appartenance à l’AEPSI (Association Espagnole des Personnels Shopper Espagnols) et notre titre d’API (Agent de la Propriété Immobilière) vous assurent de notre professionnalisme et de la qualité de nos prestations.

Cinquième piège – Ne pas déterminer votre véritable besoin financier

Avant l’achat d’un logement, vous commettez l’erreur (classique) de vous intéresser au seul prix du logement et de ne pas considérer les impôts sur l’achat, les frais additionnels liés à l’achat, des travaux de rénovation, de maintenance… et les frais mensuels que vous aurez à supporter (crédits hypothécaires éventuels, frais de copropriété et de maintenance, déplacements et charges diverses).

Très souvent, les acheteurs potentiels oublient qu’il faut ajouter au prix d’achat d’un logement de 10% à 15% pour les taxes, charges et frais associés : impôts sur la valeur d’acquisition (ITP pour un logement ancien ou IVA pour un logement neuf), prestation du notaire, frais d’avocat ou de conseillers immobiliers, inscription au registre de la propriété, frais bancaires liés à l’hypothèque, commission de l’agence immobilière éventuellement, frais de rénovation, frais de déménagement et d’installation, etc.

Comptez un besoin financier global de 120% du prix d’achat pour un logement sans rénovation à 150% pour un logement avec rénovation.

Par ailleurs, d’autres frais existeront après l’acquisition. Vous aurez besoin de meubler votre logement. Vous aurez à assurer les mensualités hypothécaires (attention aux variations si vous avez contracté un prêt à taux variables), les frais fixes et variables de copropriété, les impôts locaux (IBI, la taxe foncière annuelle de 100 à 200 euros par tranche d’achat de 100.000 euros), les charges d’électricité, d’eau, de gaz, de téléphone ou d’internet (beaucoup plus cher en Espagne), les coûts d’entretien de la piscine et du jardin de votre immeuble ou de votre villa, les assurances et réparations diverses…

Sixième piège – Ne pas étudier votre capacité financière

Avant toute recherche, dans le cas où vous ne pouvez pas financer le bien immobilier sur fonds propres, vous devez avoir un accord bancaire préalable pour le prêt hypothécaire.  Pour ce prêt, vous avez deux choix : faire un crédit dans votre pays d’origine ou le faire en Espagne. Et ce sont deux choix très différents qui sont loin d’être évidents et pour l’un et pour l’autre.

Souvent les acheteurs vont voir leur banque après avoir sélectionné leur logement à acheter. Le banquier pourrait ne pas vous suivre, ou pourrait vous retarder en demandant un délai pour étudier votre dossier ou d’autres pièces justificatives, ce qui décalera votre achat et pourrait aussi l’annuler si les délais sont trop longs et dépassent ceux inscrits dans le compromis de vente.

N’oubliez pas aussi que peu de banques en France, en Belgique ou en Suisse accepteront une hypothèque en Espagne !

Les acheteurs francophones choisissant de demander un prêt en Espagne ne mettent pas assez souvent les banques en concurrence. Et c’est d’autant plus préjudiciable que les taux sont plus élevés en Espagne que dans les pays francophones.  Il faut bien en étudier aussi les termes, les conditions, les services et les coûts additionnels.

Par ailleurs, les banques espagnoles sont plus strictes aujourd’hui pour les concessions de prêts (la moitié des demandes de prêts sont refusées), et si les exigences de solvabilité sont respectées, elles offrent au mieux jusqu’à 75% de la valeur la plus basse, entre le prix d’acquisition ou l’évaluation du bien faite par une société de tasacion. Le plus souvent vous n’obtiendrez que 70% ou même 65% de la valeur d’achat.

Si on se réfère à ce que nous écrivions plus haut (« Comptez de 120% du prix pour un logement sans rénovation à 150% pour un logement avec rénovation. »), il faudra que vous autofinanciez de 45% de la valeur du bien pour un bien sans rénovation (cas où vous obtenez 75% du prix d’achat) à 85% de la valeur du bien pour un bien avec rénovation (cas où vous obtenez 65% du prix d’achat) !

Normalement, votre taux d’endettement (revenus/dettes et charges fixes mensuelles) ne peut pas dépasser 33% de vos revenus nets, sauf si le reste à vivre est important. L’idéal pour acheter actuellement un logement en Espagne est de disposer de quelques économies et que vous utilisiez seulement 50% de ces économies pour l’achat du logement. Ainsi vous diminuez la quantité à payer mensuellement pour votre prêt hypothécaire et vous pouvez couvrir sans problèmes les frais d’achat et les frais de rénovations possibles, de décoration, d’ameublement et de déménagement.

N’oubliez pas que l’obtention d’un prêt bancaire génère des frais annexes qui peuvent impacter de façon importante le coût total de ce crédit. Citons le TIN (taux d’intérêt nominal), les frais de dossier, les frais payés ou dus aux intermédiaires intervenus dans l’obtention du prêt, le coût de l’assurance emprunteur, les frais de garanties (hypothèque ou cautionnement), les frais d’évaluation du bien immobilier (payés à une société de tasacion), les frais d’ouverture et de tenue d’un compte de paiement, et en général tous les autres frais qui vous sont imposés pour l’obtention du prêt, hors frais d’enregistrement liés au transfert de propriété du bien immobilier.

Les acheteurs extra-européens auront encore plus de difficultés que les Européens à obtenir un prêt en Espagne si leurs revenus ne sont pas en euros.

En tant que Conseiller immobilier, nous pouvons vous aider à monter votre dossier bancaire et nous pouvons vous présenter des courtiers en France et en Espagne.

Septième piège – Ne pas évaluer le coût total des travaux

Si vous achetez un logement qu’il faut réformer, cela peut vous coûter moins cher, y compris en y rajoutant les coûts des travaux. Mais cela peut aussi vite devenir une prise de tête et prendre beaucoup plus de temps que prévu et, au final, coûter beaucoup plus cher. Il faut soit déléguer le suivi, soit suivre les travaux, soit les réaliser soi-même, ce qui est difficile si on réside à l’étranger. Tout dépend de votre budget initial et de votre disponibilité.

Avant l’achat d’un logement à rénover, vous devez absolument avoir une idée très précise de la procédure et de tous les travaux à réaliser pour éviter des surprises coûteuses en temps et en argent. Sinon les économies d’investissement, qui pouvaient être comprise entre 10% et 20% par rapport à un bien rénové, peuvent se transformer très rapidement en … surcoûts incontrôlables !

En particulier, si vous envisagez de faire des travaux dans un appartement, il vous faudra avoir au préalable l’accord des copropriétaires en soumettant un dossier d’architecte. Puis quels que soient les travaux que vous voulez faire dans votre logement, vous devrez obligatoirement demander une autorisation de travaux (« licencia de obras ») à la Mairie (l’Ayuntamiento). C’est un coût supplémentaire aux travaux à prévoir. Et c’est aussi un délai supplémentaire …

Estimez donc bien avant l’achat ce que vous coûteront ces travaux en suivi, en main d’oeuvre, en matériels et en procédures.

Huitième piège – Ne pas penser à la revente … avant l’achat !

Cela peut paraître absurde, mais ça ne l’est pas ! La majorité des personnes qui veulent acheter un logement ne pensent pas à la revente avant l’achat. C’est une erreur car on ne sait jamais ce qui peut arriver : vous ne pouvez plus faire face aux hypothèques, vous vous lassez de votre logement ou de sa localisation, vous souhaitez investir dans un nouveau logement, vous vous séparez de votre conjoint, vous perdez votre travail, vous ne l’utilisez pas, etc.

Privilégiez donc les logements qui sont les plus recherchés et qui seront les plus faciles à revendre.

Ce sont d’abord des appartements de taille moyenne (entre 60 et 100 m2), dans les grandes villes ou en bord de mer, avec deux ou trois chambres, une ou deux salles de bains, un étage élevé, une terrasse et une belle vue (une terrasse est toujours un plus, encore plus depuis le Covid). Cela dépendra aussi de la zone et de l’utilisation.

Il peut aussi s’agir d’un studio ou d’un appartement avec une chambre et une salle de bain ; ce sont les plus faciles à louer pour un usage touristique, ou même pour les locations temporaires. Et vous pouvez en profiter une partie de l’année.

Ou encore des biens immobiliers avec une excellente rentabilité locative comme les appartements d’au moins 3 chambres destinés à la location pour étudiants.

Là aussi, un Conseiller immobilier pourra vous présenter les biens les plus rentables et les plus faciles à revendre.

Neuvième piège – Ne pas organiser vos visites 

Depuis l’étranger, Internet est un excellent outil pour identifier des biens immobiliers. Malheureusement, certaines agences immobilières recourent à des pratiques trompeuses. Comme par exemple la publication de biens immobiliers à un prix très attractif mais … qui ne sont plus en vente. Et ce afin d’attirer l’intérêt d’acheteurs potentiels et d’essayer de leur vendre un autre bien. Ou encore l’utilisation de très belles photos qui ne reflètent pas du tout la réalité actuelle du bien et de son environnement. Ce qu’on peut vous cacher par exemple : maison entre deux immeubles, logement en sous-sol, proximité d’une voie ferrée ou d’une autoroute, pylône électrique à proximité, chemin d’accès non goudronné, chambres sans fenêtres ou peu éclairées par la lumière naturelle, etc.

Visiter est évidemment une étape indispensable avant un achat de logement. Vous avez fait votre sélection de biens immobiliers et vous devez aller les visiter sur site. Mais vous avez peu de temps, 2 ou 3 jours, donc vous concentrez toutes vos visites sur cette courte période. Vous ne pourrez pas visiter et contrôler plus de 5 ou 6 biens immobiliers par jour. Ce n’est pas en 30 minutes que vous pouvez juger d’un logement : il y a toute une série de contrôles physiques à réaliser, l’environnement à apprécier, connaître en détail la situation de l’immeuble (inspection technique, dernière rénovation, travaux à réaliser, etc.), les conditions et règles communautaires (dans le cas d’un appartement en copropriété), les coûts d’entretien et de maintenance (électricité, eau, piscine, jardin, frais de copropriété, etc.). Il vous faudra aussi contrôler la documentation privée et publique du logement.

Planifier les visites avec des agents immobiliers est très souvent fastidieux et compliqué.

  • Le plus souvent, il faudra appeler entre 5 et 10 fois, envoyer 2 ou 3 messages pour avoir un interlocuteur de l’agence immobilière. D’expérience, nous vous conseillons le téléphone car le taux de réponse aux messages est très faible.
  • Mais quand vous avez réussi à l’avoir, il vous dira le plus souvent que le commercial vous rappellera. Et évidemment, il arrive que le commercial ne rappelle pas ou qu’il appelle quand vous n’êtes pas disponible. Notre conseil : demandez à votre premier interlocuteur le nom et le téléphone du commercial, et c’est vous qui l’appellerez.
  • Quand vous avez réussi à avoir le commercial en charge du bien, c’est alors la barrière de la langue. : essayez par exemple de prendre rendez-vous à 13 heures (« a las trece ») et votre interlocuteur aura compris 3 heures (« a las tres »).
  • Notre conseil : utilisez WhatsApp avec le commercial (tout le monde l’a en Espagne), ça vous évitera les erreurs d´horaires, de dates ou d’adresse.
  • En dehors des biens fictifs annoncés pour attirer le client, il y a aussi le bien qui est sur les sites immobiliers mais qui n’est plus à vendre car il vient d’être réservé ou mis en location ou même vendu, ou le propriétaire ne veut plus vendre.
  • Notre conseil : rappelez vos interlocuteurs la veille. Cela a plusieurs avantages. Par exemple, cela évitera qu’ils « oublient ». Ou qu’ils aient ou que vous ayez enregistré une mauvaise heure. Ou d’y aller pour rien car on ne vous a pas prévenu que le logement avait déjà été vendu (un classique !). Il faudra ensuite, après la visite, les rappeler plusieurs fois pour avoir les informations administratives et juridiques demandées sur les biens.
  • Le bien en vente peut aussi être occupé et il faut alors attendre une disponibilité du propriétaire ou du locataire pour le visiter.
  • Dans le cas des villas ou appartements bord de mer vendus en direct par les propriétaires, ils peuvent résider à plusieurs heures de voiture.
  • Si vous êtes en avance au rendez-vous prévu pour la visite, n’hésitez pas à le faire savoir au vendeur ou à son représentant. Souvent ils sont déjà là ou ils peuvent venir très rapidement.

Faire une analyse du marché local, en particulier des prix, est obligatoire. Une première analyse peut être réalisée avec des logements aux caractéristiques similaires proposés dans les sites immobiliers. Des sociétés sont aussi spécialisées dans les évaluations du prix des logements : ce sont les sociétés de tasacion.

Si vous voulez éviter la lourdeur d’organiser les visites, faites appel à un Conseiller immobilier. Il prendra les rendez-vous et organisera le planning des visites. Il visitera pour vous les biens immobiliers, et pourra même vous les faire visiter en direct en vidéo : avec WhatsApp par exemple, plusieurs personnes à plusieurs endroits différents peuvent visionner en direct le même bien présenté par le conseiller immobilier. Puis il fera une sélection que vous visiterez et contrôlera ceux susceptibles de vous intéresser. Vous gagnerez du temps, vous aurez moins de soucis, vous serez assuré d’un service de qualité et vous pourrez même économiser !

3 façons de louer en Espagne acheter immobilier

Dixième piège – Ne pas voir les « surprises » de l’immobilier espagnol pendant les visites

Souvent, les visites des biens par les étrangers sont beaucoup trop rapides, par manque de temps et d’organisation, ce qui ne permet pas de se rendre compte de certains « inconvénients » du marché immobilier espagnol.

  • Humidité par le sol
    • La villa sur la plage, tout le monde en rêve, mais cela peut très vite virer au cauchemar. Beaucoup de maisons de bord de mer ont été construites sur des terrains marécageux pris sur la mer sans vide sanitaire, ni dalle. Résultat : une humidité permanente en dehors de l’été qui remonte par le sol et qui rend la vie infernale. Et quand vous les visitez en été, vous ne vous en rendez absolument pas compte. L’idéal, c’est une villa près de la plage (que vous puissiez y aller à pied) mais un peu sur les hauteurs.
  • Des branchements hors normes
    • Toujours pour les villas mais aussi pour certains appartements, vérifiez que vos branchements d’électricité et d’eau sont bien aux normes ! Pour vous, ils vous paraissent corrects, mais pour un professionnel, ils seront jugés illégaux et même dangereux.
  • Une qualité de construction qui laisse à désirer
    • Dans certaines constructions des années 90, les matériaux utilisés ne respectent pas les normes et ne sont pas toujours faits pour durer. Renseignez-vous auprès des voisins et des gardiens ou des concierges.
  • Un environnement qui évolue
    • Toujours bien observer l’environnement et, avant un achat de logement, allez à la mairie pour consulter le Plan d’Occupation des Sols ou les futurs projets urbanistiques. La vue paraît imprenable, mais avez-vous pensé à vérifier les projets urbanistiques à venir dans la commune, et en particulier cet immeuble qui vous bouchera la vue dans 2 ou 3 ans ou cette future voie rapide qui passera devant chez vous !
  • Évitez les immeubles et les lotissements vides
    • N’achetez pas dans un immeuble ou un lotissement neuf mais vide, même si le prix est très intéressant. En particulier, toutes les banques proposeront d’emblée ce genre de bien dont elles veulent se débarrasser. Le prix sera attractif, mais l’immeuble ou le lotissement peuvent mettre des années à se remplir, le promoteur peut faire faillite et vous serez les seuls ou l’un des seuls à payer les charges de copropriété que vous finirez par ne plus payer. Au mieux ces propriétés finiront en logements sociaux, au pire en squats.
  • Une insonorisation qui laisse à désirer
    • Un gros défaut de beaucoup de constructions en Espagne est l’insonorisation. Très souvent mal faite, vous entendez tout ce que fait votre voisin dans la salle de bains ou… dans sa chambre. Donc évitez les tours énormes ou vous êtes entourés de voisins en haut en bas à droite et à gauche.
    • Evitez aussi
      • de choisir un logement au-dessus d’un commerce ou d’un bar sinon vous connaîtrez l’enfer !
      • les artères principales, dans les grandes villes, toujours très bruyantes.
      • les étages bas
      • les immeubles accueillant trop de logements touristiques sous peine d’insomnie estivale.
  • Se protéger du soleil !
      • Avez-vous pensé à l’orientation ? On pense très souvent soleil et donc exposition au sud quand on veut acheter en Espagne, mais croyez-nous, il faut aussi penser espace frais pour l’été.
  • Vérifiez la destination de l’utilisation du bien avant l’achat
      • Un petit passage par le Cadastre peut vous apprendre que le loft sur lequel vous craquez n’a pas de « cédula de habitabilidad » (certificat d’habitabilité) car ce bien immobilier est destiné à un usage commercial ou industriel, et non à un usage résidentiel.
      • En dehors des grandes villes, il peut aussi arriver que les maisons aient été construites sur des terres agricoles ; elles sont donc illégales et peuvent être démolies à n’importe quel moment ! Les pots de vin versés aux autorités sont passés par là.
      • Il y a aussi les « fincas rusticas », des propriétés rurales bon marché mais qui peuvent être soumises à des contraintes, par exemple impossibilité d’extension ou de faire une piscine, ou des réformes limitées.
  • Maison isolée, attention aux cambriolages !
      • Vous avez trouvé votre maison de rêve sur un grand terrain isolé et hors de vue du voisinage. Quelle tranquillité ! Et bien non car ce sont des cibles privilégiées pour les cambrioleurs. Pensez au surcoût d’un système d’alarme et de vidéosurveillance, ou d’un gardien pendant vos absences. Cela ne veut pas dire que ce problème de cambriolage n’existe pas aussi dans les appartements de bord de mer, mais il est moins fréquent.
  • Vérifiez que la surface inscrite correspond à la surface vendue
      • La surface inscrite sur le Registre de la Propriété peut être inférieure à la surface réelle. Jusque dans un rapport d’un à trois. Des travaux ont été réalisés mais n’ont pas été déclarés. Dans le meilleur des cas, vous pourrez les régulariser avec du temps et de l’argent. Dans le pire des cas, il faudra détruire les extensions réalisées.
      • Notre conseil : demandez au propriétaire de régulariser son bien au Registre de la Propriété avant d’acheter (attention, cela peut prendre quelques mois). Puis de le régulariser au Cadastre.
  • Tenez compte de la susceptibilité du vendeur
      • Evitez de critiquer ou de dénigrer le bien devant le vendeur. Certains propriétaires peuvent mal le prendre et ne vous vendront pas leur bien même si vous leur proposez un prix intéressant. Notre conseil : lisez Astérix en Hispanie avant de venir négocier en Espagne !

Onzième piège – Ne pas contrôler la possibilité de faire de la location touristique

Beaucoup d’acheteurs veulent investir dans du locatif touristique ou envisagent de louer leur bien de temps en temps pour des séjours touristiques, tels que ceux proposés par Airbnb. La situation a évolué ces dernières années en Espagne quant à la réglementation des locations touristiques. Chaque communauté autonome et les principales villes ont mis en place des règlementations particulières. Il faut d’abord vous renseigner sur les cadres légaux avant de vous lancer dans des recherches qui pourraient ne servir à rien.

Les grandes villes ont mise en place des interdictions totales ou partielles et/ou des contraintes d’exploitation : Barcelone (mars 2017), San Sebastian (mars 2018), Valence (juin 2018), Palma de Majorque (juillet 2018), Alicante (août 2018), Madrid (mars 2019), etc.

Même dans les villes ou villages où cela est permis, il peut y avoir un autre facteur d’interdiction : les copropriétaires. Ils peuvent décider de limiter ou d’interdire les appartements touristiques dans cet immeuble. Mais cette décision doit être unanime. La copropriété peut aussi imposer un surcoût dans la répartition des frais de copropriété au détriment des propriétaires des appartements touristiques (dans la limite de 20%).

Attention, si vous êtes propriétaire non résident en Espagne, vous devez faire une déclaration trimestrielle pour chaque propriétaire du bien aux services fiscaux, même si vous louez qu’une seule fois dans l’année ! Par exemple, 3 propriétaires d’un bien loué même 1 semaine dans l’année doivent faire 12 (3×4) déclarations !

Si votre objectif est de faire de la location longue durée, sachez aussi que les règles ont aussi évolué. Depuis le décret de mars 2019, la durée légale des locations longue durée est passée de 3 ans à 5 ans.

Douzième piège – Ne pas faire une seconde visite de contrôle

Vous venez de visiter une villa ou un appartement et c’est le coup de coeur. L’agent immobilier vous presse arguant qu’il y a d’autres clients très intéressés (c’est un classique). Vous êtes prêt, juste après la première visite, à signer un contrat de réservation et donc à payer un petit acompte pour retirer le bien de la commercialisation. Ne le faites pas ! Ce n’est pas en une seule visite qu’on peut juger de la qualité d’un bien. Et la plupart du temps, vous n’avez pas visité les alentours.

Nous conseillons toujours une seconde visite à une autre heure avec une autre personne, de préférence un ami, un membre de votre famille ou une connaissance qui s’y connaît en construction ou architecture. Cette seconde visite doit se faire rapidement après la première, au maximum une semaine après. Entre-temps, vous vous serez renseigné sur l’environnement du bien, les services, les commerces, les transports. Vous aurez peut-être aussi rencontré des voisins ou un concierge ou un gardien.

Lors de cette seconde visite, faite un check-up du bien : vérifiez les interrupteurs, les prises, les appareils électriques, le chauffage, la climatisation, les lumières, etc., ou dans le cas de l’eau, les robinets et leur pression, les canalisations ou les éventuelles mauvaises odeurs.

Treizième piège – Ne pas poser de questions sur le bien et son occupation

Il y a une série de questions obligatoires à poser à l’agence ou au propriétaire. Des réponses données dépendra l’offre éventuelle que vous pourrez faire lors de la négociation.

A la fin de la première visite ou lors de la seconde visite, débutez la conversation avec le vendeur ou l’agent immobilier par des éléments personnels, le quartier, la famille, le travail … Cela les amènera peut-être à dévoiler des informations essentielles pour la négociation, en particulier :

  • Les circonstances qui conduisent le propriétaire à vendre son bien. Elles obéissent généralement à la règle des « 4 D » :
    • Divorce ou séparation,
    • Déménagement (pour une mutation ou pour un nouveau logement),
    • Dettes (impôts en retard, hypothèque non payée, perte d’emploi, etc.),
    • Décès ou héritage d’un parent.
  • Depuis quand le logement est à la vente ?
  • Qui vivait dans le logement avant ? Question utile pour en savoir plus sur la conservation et l’entretien du bien.
  • Eventuellement, qui y vit actuellement ?
  • Le nombre d’offres reçues et les prix proposés. L’agent immobilier finira toujours par vous donner cette information.
  • L’urgence de vendre le bien.

Si le vendeur est dans l’urgence et qu’il a besoin d’argent, il sera plus ouvert à la négociation. Par exemple dans le cas d’un vendeur qui va acheter un autre bien. Il n’hésitera pas à baisser un peu le prix. Surtout s’il sait qu’il va récupérer rapidement du cash pour résoudre un problème.

Au contraire, si le propriétaire a du temps devant lui, négocier le prix devient plus compliqué. Le vendeur pourra attendre un autre acheteur plutôt que d’accepter une proposition trop basse.

Si le bien est en vente depuis plus longtemps que la moyenne, cela signifie que le prix est surévalué par rapport au marché. Ce sera un argument de poids dans la négociation. A l’inverse, si le bien est mis en vente depuis moins d’un mois, il y a peu de chances pour que le vendeur accepte de négocier une remise importante, sauf besoin urgent.

Si le bien est en location, il est important de savoir quand finit le contrat en cours. Depuis la nouvelle Loi de mars 2019 sur les locations longue durée, un nouveau propriétaire ne peut pas exiger la fin du bail. Et le locataire aura encore le droit de rester dans le logement jusqu’à échéance des 5 ans de contrat. Ce qui était déjà le cas avant mars 2019 mais seulement si la location était enregistrée au Registre de la Propriété. C’est aussi un facteur de négociation à la baisse.

Evidemment, il faut bien parler espagnol pour obtenir ces informations.

Quatorzième piège – Ne pas demander quels sont les coûts et les frais annuels

Demandez à l’agence ou au propriétaire les valeurs des différentes charges annuelles. D’abord l’IBI, l’impôt sur les biens immobiliers. C’est l’équivalent de l’impôt foncier en France.

Puis en cas de copropriété, les charges de copropriété et éventuellement les charges exceptionnelles en vue de travaux futurs à réaliser (ascenseur ou réforme de la façade par exemple). Dans le cas de maisons individuelles, demandez ce que coûte l’entretien du jardin ou de la piscine.

Et dans tous les cas, demandez les montants des factures d’électricité, gaz et eau.

Quinzième piège – Attendre trop longtemps pour faire une offre

L’achat impulsif d’un logement est risqué. Mais l’opposé, attendre trop longtemps avant de se décider, aussi. Même si les délais de vente sont depuis 2023 plus longs.

Bon ça y est, vous avez trouvé le logement qui vous convient. Mais vous hésitez encore, peut-être faut-il encore voir d’autres logements ? Et si votre frère ou votre sœur, et vos parents, et vos enfants et votre meilleur ami donnaient aussi leur avis ? Et si on faisait attendre le vendeur pour l’amener à baisser son prix ? A force d’attendre, le logement vous passe devant les yeux…

Avant votre proposition d’achat, fixez-vous des règles : une visite et une contre-visite avec de préférence un professionnel, la découverte de l’environnement, et le contrôle des documents, mais pas plus. C’est-à-dire quelques jours, une semaine maximum.

Seizième piège – Ne pas demander ce que comprend le prix

Le prix annoncé n’est pas toujours le prix final d’acquisition (en dehors des impôts et frais de notaire) :

  • Est-ce que le prix comprend la commission demandée aux acheteurs par certaines agences immobilières ?
    • Il y a une commission demandée aux acheteurs par les agences de la Communauté Valencienne, la moitié de celles d’Andalousie et le tiers de celles de Madrid, et une partie des agences de Barcelone.
  • Est-ce que l’agence s’occupera des transferts de titularité des différents contrats, électricité, eau, gaz, syndic ?
    • Attention s’il y a des compteurs coupés, il vous faudra repayer les branchements. Et nous parlons de plusieurs centaines d’euros. Et surtout d’une attente de … plusieurs mois !
  • Par ailleurs, est-ce que les meubles et l’électrodomestique sont inclus dans le prix ?
  • Et est-ce qu’une réparation des éléments défectueux (électricité, plomberie, climatisation ou chauffage défectueux, volets cassés, nettoyage de la piscine, etc) est prévue à la charge des vendeurs avant l’achat ?
  • Il arrive aussi que vous deviez acheter une place de parking ou une cave séparément, et ce montant n’est pas inclus dans le prix annoncé par l’agence.

Dix-septième piège – Oublier les démarches administratives préalables

Vous aurez besoin de plusieurs documents et certifications avant l’achat, notamment les NIE (ou NIF pour une société), et les contrats de mariage et/ou procurations certifiés et apostillés.

Le NIE prend du temps

Avoir un NIE par acheteur est un préalable obligatoire avant un achat de logement en Espagne.

Sans NIE, vous ne pourrez pas acheter votre appartement ou votre villa à Barcelone, Madrid, Valence ou Malaga ! C’est la première démarche à faire avant toutes les autres si vous décidez d’investir dans l’immobilier en Espagne et ça vous coûtera… moins de 10 euros par personne.

En dehors d’Espagne, on fait la demande de NIE dans les consulats espagnols. En Espagne, dans les commissariats.

Si vous n’êtes pas résident en Espagne, vous devez vous y prendre bien en avance car le rendez-vous qu’on vous donnera pourra être dans deux mois ! Ça peut être le cas par exemple pour obtenir un rendez-vous au Consulat d’Espagne à Paris.

Si vous êtes résident en Espagne, cela peut être aussi long. Par exemple au Commissariat de Barcelone.

N’oubliez pas qu’il faudra un NIE par acheteur. Et que chaque NIE nécessite un rendez-vous différent. Inutile d’aller chercher vos NIE en couple, les agents consulaires à l’étranger ou les policiers en Espagne ne recevront qu’une seule personne par rendez-vous.

Attention, de nombreux acheteurs s’occupent du NIE après avoir réservé leur bien sans se rendre compte qu’il leur faudra plus de temps pour avoir leur NIE que le temps restant jusqu’à la date d’achat inscrite dans le compromis de vente !

Comme pour le NIE, le NIF (le numéro d’inscription fiscale) d’une société étrangère, SCI ou autre, prend du temps.

En cas de problème d’obtention, en tant que Conseiller immobilier, nous pouvons vous aider à obtenir le NIE en moins de 3 semaines, et le CIF en moins de 5 semaines.

Le statut matrimonial compte

Si vous achetez et que vous êtes mariés sous le régime de la séparation de biens, le notaire vous demandera une copie de votre contrat de mariage. Vous devrez la certifier, l’apostiller et le plus souvent la traduire. Cette opération peut prendre jusqu’à un mois, voire plus car il n’y a pas de Cour d’Appel (service de l’apostille) dans chaque ville, donc faites le bien avant.

Les procurations se préparent

Il se peut qu’un ou plusieurs acheteurs ne soient pas présents lors de l’acte d’achat. Il faut alors avoir une procuration notariée pour les représenter. Comme pour les actes de mariage, cette procuration devra être apostillée.

Un Conseiller Immobilier pour gérer toutes les étapes pré-achat

Quelle est l’alternative pour éviter ces 17 pièges avant l’achat ?

C’est tout simplement, dès le début de votre idée d’achat en Espagne, de s’adresser à un Conseiller immobilier francophone, aussi appelé « chasseur » immobilier ou « personal shopper » immobilier. C’est lui qui recherchera et sélectionnera les biens immobiliers pour vous, en fonction de vos possibilités financières et selon les indications et choix que vous lui aurez fournis. Le conseiller immobilier vous fera gagner beaucoup de temps, il vous évitera de mauvaises surprises et très souvent il vous fera faire des économies avant, pendant et après l’achat de votre bien.

Pendant toute cette phase de prospection, avant l’achat, votre conseiller immobilier procèdera aux opérations décrites dans les différentes étapes. En particulier, le conseiller immobilier :

  • vous aidera à définir votre cahier des charges et votre budget
  • vérifiera la fiscalité de la zone choisie
  • vous conseillera pour un éventuel financement
  • fera une pré-sélection de biens immobilier auprès de portails immobiliers, d’agences, de syndics, de notaires, etc.
  • prendra les rendez-vous et réalisera les visites des biens immobiliers
  • sélectionnera les biens qui correspondant le plus votre projet
  • vous accompagnera pour vous faire visiter cette sélection de biens
  • étudiera l’environnement du bien choisi (voisinage, commerces, services, centres de soin, écoles, etc)
  • interrogera le propriétaire et/ou l’agence sur le bien choisi, son prix, les charges et impôts annuels, …
  • vous aidera pour les démarches administratives préalables, notamment le NIE
  • et sera à votre disposition pour toutes les questions que vous vous posez.

Dans les prochains articles à paraître, nous verrons que le rôle du Conseiller Immobilier est aussi important dans la phase d’achat et de post-achat. Il négocie le prix (la seule négociation du prix vous permet de rentabiliser le coût de sa prestation), il vérifie l’intégrité du bien et l’ensemble de sa documentation administrative et juridique, il vous aide à ouvrir un compte bancaire, il contrôle les différents contrats, il vous assiste pour la procédure de paiement, il est votre interlocuteur avec les services du notaire et il facilite votre arrivée dans votre nouveau logement.

Conseiller Immobilier, c’est notre métier consultez-nous, gagnez du temps et économisez en nous envoyant un mail à espagnimmo@yahoo.com ou remplissez le formulaire de bas de page. En nous contractant, vous bénéficiez des services de notre avocat francophone, d’une assistance gratuite pour l’obtention du NIE et l’ouverture d’un compte bancaire en Espagne, et d’un accompagnement pendant tout votre processus d’acquisition en Espagne, et ce en toute sécurité et au moindre coût.

Attention, assurez-vous que votre conseiller ou chasseur immobilier est totalement indépendant des agences immobilières. En effet, ils sont de plus en plus nombreux à être liés à un réseau d’agences immobilières, soit intégré dans leur propre structure, soit en tant que sous-traitant d’un réseau. Dans ce cas-là, ils privilégieront toujours les biens immobiliers des agences avec lesquelles ils travaillent. Ils ne sont donc plus indépendants et ne pourront pas vous offrir le meilleur rapport qualité/prix. Si vous souhaitez être accompagné en toute sécurité et au meilleur prix, n’hésitez pas à nous contacter, vous serez assurés d’une totale indépendance.

Nous verrons dans les deux prochains articles à paraître que le rôle du Conseiller Immobilier est aussi indispensable dans la phase d’achat et après l’achat !

Piscine acheter immobilier en Espagne

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Les 17 pièges AVANT un achat immobilier en Espagne

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Avec plus de 20 ans d’expérience dans les procédures d’acquisitions immobilières en Espagne, nous sommes à votre disposition pour vous assister pour toutes les démarches nécessaires. Depuis la recherche d’un bien jusqu’aux services offerts après l’acquisition. En passant par l’organisation des visites de biens, la vérification légale des biens, l’obtention d’un prêt immobilier, les procédures administratives et la signature des différents documents notariés.

N’hésitez pas à nous contacter ! Envoyez-nous un mail à espagnimmo@yahoo.com 

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